Gabon : suspension de la vente d’eau en sachet, quel impact pour les consommateurs ?
 
						Depuis le mardi 28 octobre 2025, la vente d’eau en sachet est interdite sur tout le territoire national. L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), par la voix de son Directeur général, Dr Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, justifie cette mesure par les risques sanitaires liés à des conditions de production jugées non conformes aux normes. Une mesure qui suscite tout de même des interrogations au sein de l’opinion publique.
Si l’État se félicite de protéger la santé publique, les citoyens, eux, expriment leur colère et leur inquiétude. Sur les réseaux sociaux, les commentaires fusent. « Où allons-nous trouver de l’eau à 50 FCFA ? Les sachets étaient notre seule solution pour boire et transporter de l’eau glacée ». « On se retrouve encore une fois pénalisés alors qu’on n’a pas les moyens d’acheter de l’eau en bouteille à 200 ou 300 FCFA ». Ces messages reflètent la réalité quotidienne de nombreux Gabonais obligés de recourir aux sachets d’eau par manque de moyens et d’infrastructures accessibles.
Citoyens en colère : le prix de l’eau devient un obstacle
Les internautes dénoncent aussi l’absence de mesures d’accompagnement. « C’est bien de protéger la santé, mais qu’en est-il des pauvres ? », s’indigne un citoyen. « Dans un pays où l’eau à la pompe est rare, cette décision creuse les inégalités. L’État doit agir vite, sinon ce sont les familles modestes qui vont en payer le prix » déplore un père de famille. L’angoisse est palpable, car aussi vrai que la santé publique est essentielle, mais le droit à l’eau accessible ne doit pas être sacrifié.
Face à cette grogne, les citoyens appellent à des solutions concrètes. Une baisse du prix de l’eau embouteillée, l’installation de points de distribution fiables et abordables, ou encore un soutien aux populations vulnérables sont autant de pistes évoquées. Les commentaires des internautes montrent que protéger la santé ne peut se faire au détriment du quotidien des plus modestes, l’eau reste un besoin vital, et son accès doit rester à la portée de tous. Les solutions pérennes sont donc attendues.
 
				









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