Gabon : Séraphin Moundounga victime du complexe d’erostrate, selon Ndong Sima

Le premier tour des élections législatives et le tour unique des locales aura finalement eu raison de l’unité au sein du camp présidentiel. Lors d’une sortie publique jugée hasardeuse, le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, taxait l’ancien Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima de tribalisme dans la constitution des candidats de son parti politique, l’Alliance Patriotique (AP). Au cours d’un point de presse animé ce 3 octobre 2025, le chef de file de cette formation politique a répondu aux attaques du vice-président, l’affublant du qualificatif de « complexe d’erostrate ».  

Erostrate, ce personnage de la Grèce Antique, s’était fait remarquer pour avoir en 356 à  Ephèse, cité grecque d’Asie Mineure, mis le feu à l’une des sept merveilles du monde antique à savoir, le temple d’Artémis. Interrogé sur la motivation de son crime, Erostrate brandit la recherche de la gloire. En attaquant le vice-président de la République, Séraphin Moundounga en ces termes, Raymond Ndong Sima a voulu fustiger ce qu’il a qualifié d’obsession « de la célébrité ». 

Moundounga, animé d’une logique vénale, selon Ndong Sima

Raymond Ndong Sima n’a pas hésité à rappeler les combats qu’il a menés en 2023 contre le régime d’Ali Bongo Ondimba pendant que Séraphin Moundounga « se prélassait je ne sais où dans le monde », a-t-il affirmé. Une référence directe à l’exil politique du Docteur Moundounga, entamé en France au lendemain de la crise post-électorale de 2016. « Pendant ce temps, où était Moundounga ? Il se la coulait douce », a regretté celui qui fut deux fois Premier ministre du Gabon.    

Pour Raymond Ndong Sima, la sortie du Docteur Séraphin Moundounga se résume en une phrase : « c’est qu’elle est à son image : superficielle, opportuniste, dans cette logique vénale qui est faite pour plaire au détenteur du pouvoir sur un sujet qu’il a, comme à son habitude, mal compris et mal maîtrisé ». Au terme de sa diatribe, Raymond Ndong Sima a appelé le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a sortir de cette affaire par la grande porte, en annulant cette élection, tout en diligentant une enquête et punir ceux qui « se sont constitués en association de malfaiteurs pour de nouveau tirer le pays vers l’abîme ».