Gabon : Santé mentale, un pilier de l’engagement communautaire

La santé mentale s’impose aujourd’hui comme un enjeu essentiel pour le développement équilibré des communautés au Gabon. Face aux traumatismes engendrés par la précarité, la violence, les discriminations ou encore les dépendances, il devient urgent d’intégrer pleinement la santé mentale dans l’action communautaire.
Contrairement aux idées reçues, la santé mentale ne se limite pas à l’absence de troubles psychiatriques. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la définit comme un état de bien-être global qui inclut l’équilibre émotionnel, la gestion du stress, la qualité des relations sociales et la participation à la vie collective. Depuis septembre 2013, le Gabon s’est doté d’un dispositif pour mieux encadrer cette problématique. Pourtant, de nombreux troubles psychiques restent sans réponse, entraînant souvent isolement, violences, échec scolaire ou délinquance.
Placer la santé mentale au cœur de l’action communautaire
Reconnaître la santé mentale comme un fondement de l’engagement communautaire, c’est admettre qu’un individu en paix avec lui-même est plus apte à renforcer le lien social. Cela suppose aussi de former, accompagner et valoriser les acteurs de terrain qui interviennent discrètement, parfois avec des moyens très limités. Il s’agit notamment d’associations locales, d’agents de santé communautaires ou encore de leaders religieux, tous engagés dans le soutien aux personnes en souffrance psychologique.
Ces acteurs, bien que clés, manquent cruellement de soutien. Leur appui devrait pourtant aller de soi. Le ministère de la Santé dirigé par le Pr. Adrien Mougougou, les ONG et les partenaires internationaux sont donc appelés à investir davantage dans la prévention, la prise en charge et la réinsertion psychosociale. Car construire une société résiliente, c’est aussi prendre soin de la santé mentale de ses citoyens.
GMT TV