Gabon : Samy Boucalt passible de 3 ans d’emprisonnement et 5 millions FCFA !

Samy Boucalt, autoproclamé « cauchemar des Béninois » et chef d’État-major des mapanes, aurait été interpellé par les autorités gabonaises. Cette figure controversée de la société gabonaise, connue pour son emprise permissive sur les communautés, notamment les ressortissants béninois, fait face à de lourdes accusations. Selon l’article 288 alinéa 5 du Code pénal gabonais, Boucalt est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 5 millions de FCFA pour des actes d’expulsion illégale.
L’article 288-5 du Code pénal gabonais est clair : « Quiconque, à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, force un tiers à quitter le lieu qu’il habite sans avoir obtenu le concours de l’État ou une décision judiciaire définitive, dans les conditions prévues par les textes en vigueur, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et de 5 000 000 de francs d’amende au plus. ». Cette disposition pénale vise à protéger les droits des citoyens contre les abus de pouvoir et les expulsions arbitraires. Et ce, en période de heurts sociétaux.
Quand le patriotisme se travestit, la justice doit sévir !
Samy Boucalt, qui s’était arrogé un pouvoir quasi absolu sur certains groupes, notamment les Béninois, a orchestré des expulsions forcées de leurs lieux de commerce, usant de menaces et d’intimidation. Ces agissements filmés et relayés avec vigueur sur la toile par des présumés « protecteurs du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema », dénoncés par plusieurs victimes, ont fini par attirer l’attention des autorités judiciaires. Toute chose qui a conduit à son arrestation. Son acolyte serait cependant toujours porté disparu.
Une interpellation aux allures de « stop » qui assoit la lutte contre les abus de pouvoir exercés par des leaders autoproclamés dans certaines régions du pays. L’affaire soulève des questions plus larges sur la coexistence communautaire et le respect des droits fondamentaux au Gabon. Alors que l’enquête suit son cours, les regards se tournent vers la justice gabonaise pour garantir un procès équitable et une application rigoureuse de la loi. Si Samy Boucalt est reconnu coupable, cette affaire pourrait servir d’exemple pour dissuader d’autres abus similaires. Les tensions Gabon-Benin ne devraient pas se régler par des exactions mais par une médiation diplomatique et des actes d’apaisement. À bon entendeur….!
GMT TV