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Gabon : saisie spectaculaire de fétiches à l’aéroport de Libreville, deux Béninois interpellés

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Les services des douanes gabonaises ont intercepté, le vendredi 19 septembre 2025, deux passagers en provenance de Cotonou transportant des amulettes dissimulées dans leurs bagages. Cette saisie, opérée à l’aéroport international de Libreville, met en lumière l’existence d’une filière de trafic d’objets culturels désormais sous haute surveillance.

Une vigilance douanière accrue. Ce qui devait être un contrôle de routine s’est transformé en véritable coup de filet. Les agents de la Brigade Touristique de Surveillance (BTS), alertés par le comportement suspect des deux voyageurs, ont découvert des valises remplies d’amulettes soigneusement emballées. Les passagers, arrivés à Libreville par des vols de Camair-Co et d’Air Côte d’Ivoire, n’imaginaient sans doute pas voir leur cargaison stoppée net.

Placée sous l’autorité du directeur général des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), le colonel Hugues Modeste Odjangou, l’opération a démontré l’efficacité du Service Surveillance de Libreville dirigé par le commandant Djeff Gnala Zadi. « Notre mission est de protéger les frontières de notre pays contre toutes les formes de contrebande, incluant le trafic d’objets culturels », a rappelé un agent de la BTS, soulignant la détermination des douaniers à endiguer ces pratiques.

Trafic d’objets culturels : un enjeu sous-estimé

Si pour certains ces fétiches relèvent du domaine spirituel, leur transport sans autorisation viole les textes en vigueur. L’affaire met au jour une économie parallèle où objets mystiques et réseaux occultes s’entrecroisent. Au-delà de la dimension culturelle, il s’agit d’un enjeu éthique et sécuritaire : la circulation illégale de ces objets fragilise à la fois la régulation du patrimoine et la stabilité sociale.

Saisi du dossier, le procureur de la République a ordonné la destruction immédiate des marchandises. Un geste fort qui témoigne de la fermeté des autorités judiciaires face à ce type de trafic, souvent minimisé mais aux ramifications transfrontalières préoccupantes.

La douane gabonaise en rempart

En interceptant ces amulettes, la douane gabonaise envoie un signal clair : les frontières du pays ne sauraient devenir des zones de non-droit. Cette saisie spectaculaire rappelle que la DGDDI ne se limite pas au recouvrement fiscal, mais joue un rôle de premier plan dans la protection de l’intégrité culturelle et la sécurité nationale.

Dans un contexte de mobilité régionale intense, le colonel Odjangou et le commandant Gnala Zadi confirment par cette opération que la vigilance reste la meilleure arme contre les trafics. Un rappel salutaire à l’heure où les réseaux criminels cherchent à instrumentaliser croyances et patrimoines pour alimenter des circuits clandestins.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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