Gabon: routes et centres hospitaliers de l’intérieur du pays à l’abandon
Inscrites dans les projets prioritaires pour la période 2020-2023, de nombreux axes routiers n’ont pourtant pas subi la moindre amélioration. Face à ce délaissement des plus hautes autorités de la République, les usagers doivent s’armer de courage pour affronter les bourbiers qui jalonnent les voies de l’intérieur du pays et les rendent quasiment impraticables. Pour leur part, les centres médicaux et hôpitaux manquant de tout compliquent le quotidien des populations. Ces derniers sont laissés pour compte et flirtent avec la mort à chaque fois qu’un habitant atteint d’une maladie souhaite avoir accès à des soins.
En piteux état malgré des emprunts et autres investissements colossaux, le réseau routier gabonais constitue aujourd’hui plus que jamais, le principal défi d’un exécutif qui entend à travers son plan d’accélération de la transformation 2021-2023, « permettre à notre pays, dans les deux ans qui viennent, de rebondir (…) et le mettre sur la voie de la transformation ». Il faut dire qu’avec seulement 20% de routes bitumées et trop peu entretenues, loin derrière un pays comme le Maroc et ses 80% de routes bitumées, le Gabon est encore loin du compte.
Pour preuve, le délaissement des voies de l’intérieur du pays et pour lesquelles usagers et transporteurs se plaignent chaque jour. Aucune réelle stratégie n’est déployée pour permettre à notre pays de jouir enfin des voies terrestres dignes qui faciliteraient les activités économiques et humaines. Ainsi, de nombreux axes routiers de l’intérieur du pays sont l’archétype d’un échec des différentes personnalités qui se sont succédé au ministère des Travaux publics et partant du gouvernement. Notamment dans la province de l’Ogooué-Ivindo avec l’axe Ovan-Makokou ou Mouila-Guietsou ou encore récemment à Cocobeach.
En cette période de retour de pluies diluviennes, les populations peinent à se déplacer. Que dire des commerçants et autres conducteurs de grumiers qui doivent patauger dans des bourbiers et ce sous le regard indifférent des autorités, en têtes desquelles, le ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balonzi. Lequel avait annoncé la reprise de travaux dans le but d’améliorer le tronçon routier. Pour l’heure, cela n’est qu’un énième coup de com.
Concernant, les centres médicaux et hôpitaux de l’intérieur du pays, l’accès à la santé de base révèle être quasiment impossible. Et pour cause, l’inexistence du plateau technique, le manque de personnel et de moyens roulants sont la cause de la perte de vie de compatriotes faute de structures médicales adéquates permettant de mieux se faire prendre en charge.
Les centres médicaux de l’intérieur du pays font également face à un déficit de personnel qualifié. Ce qui rend encore plus difficile la tâche. Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et le ministre de la Santé, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong afin qu’ils se penchent également sur ce cas qui fait écho à l’appel de nombreuses structures hospitalières qui manquent de personnels et d’équipements pour prendre en charge comme il se doit ces nombreux compatriotes.