Gabon : retour en force des sachets plastiques, au grand bonheur des populations

Un retour inattendu des sachets plastiques à usage unique est observé depuis près d’une semaine dans plusieurs points de vente du Gabon. Ces emballages, pourtant interdits depuis plusieurs années pour limiter la pollution, refont leur apparition sur le marché, suscitant à la fois étonnement et satisfaction chez les consommateurs.

L’interdiction initiale des sachets plastiques avait été mise en place pour protéger l’environnement. Ces emballages, non biodégradables, représentent un danger pour la faune, la flore et la qualité des sols et des cours d’eau. Le Gabon, à l’instar de nombreux pays africains, avait ainsi entrepris une lutte active contre la pollution plastique en favorisant l’usage d’emballages alternatifs, tels que les sacs en tissu ou en papier recyclé. Cette politique écologique avait pour objectif de réduire l’accumulation des déchets plastiques qui étouffent les cours d’eau et polluent les rues des grandes villes.

Entre satisfaction et inquiétudes

Pourtant, malgré les impacts environnementaux connus, le retour des sachets plastiques semble réjouir une grande partie de la population. Les citoyens se plaignaient déjà des nouveaux emballages alternatifs, jugés trop fragiles et peu pratiques pour transporter leurs courses. Les sacs plastiques, plus résistants et souples, permettent une utilisation plus aisée, notamment pour les familles nombreuses et les commerçants locaux. Cette satisfaction immédiate contraste fortement avec les enjeux écologiques, posant un dilemme entre commodité et responsabilité environnementale.

Au milieu de ce phénomène, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n’a pas encore communiqué sur la situation. Aucun message officiel n’explique l’autorisation temporaire supposée de six mois selon certaines sources, ni ne précise les raisons de cette tolérance. Les opérateurs économiques semblent agir sur des informations internes, mais le public reste dans le flou, et beaucoup s’interrogent sur la légalité réelle de cette pratique. Ce manque de communication officielle nourrit l’incertitude et risque d’encourager l’usage des sachets plastiques au détriment des efforts écologiques précédemment entrepris.

Le retour des sachets plastiques illustre ainsi un équilibre fragile entre les besoins pratiques des consommateurs et la protection de l’environnement. Alors que les citoyens savourent la praticité retrouvée, les autorités sont confrontées au défi de concilier satisfaction populaire et impératifs écologiques, dans un contexte où la sensibilisation à la pollution plastique reste essentielle.