Gabon: reprise du feuilleton Santullo-Sericom contre l’Etat gabonais
Après une période d’accalmie qui laissait croire à une résolution ferme, le litige opposant l’État gabonais au Groupement Santullo-Sericom connaît un nouveau rebondissement . En effet, l’affaire a été portée devant la Cour d’appel de Paris qui devrait donner une suite au feuilleton après le recours par la partie gabonaise pour contester le jugement rendu par la Chambre de commerce internationale (CCI).
90 milliards, c’est en francs CFA, le montant que l’État gabonais était condamné à verser au groupe Groupement Santullo-Sericom après la décision de la Chambre de commerce internationale saisie par l’homme d’affaires italien, Guido Santullo, décédé en 2018. Une sentence jugée inappropriée par la partie défenderesse qui avait aussitôt introduit un recours devant la Cour d’appel de Paris. Une procédure qui aurait permis le dépoussiérage de ladite affaire.
En effet, le mardi 18 janvier 2021 la juridiction parisienne de deuxième degré aurait décidé de se pencher sur le différend en laissant planer un espoir pour les autorités gabonaises. Une source proche du palais du Bord de mer a indiqué à Gabon Media Time (GMT) que notre pays ne se laissera pas faire dans cette affaire. Pour rappel, le Groupement Santullo-Sericom qui exigeait près de 328 milliards de FCFA aura vu cette somme réduite de près de 73% soit un montant de 90 milliards FCFA.
Pour asseoir ses accusations de corruption d’agents publics, l’État gabonais devra fournir les preuves de ses allégations. Des bruits de couloirs énoncent que la majorité des 11 marchés de BTP obtenus seraient dus à des fructueux deals qui donnaient lieu à des contreparties en nature et en numéraire pour les présumés agents corrompus. Il s’agirait de somptueuses voitures, de voyages vers Dubaï et des ristournes à coup de millions FCFA. Nous y reviendrons !