Gabon : rentrée universitaire, la poudre de perlimpinpin à l’USS et l’UOB

Prévue de longue date pour ce 15 septembre 2025, la rentrée dans l’enseignement supérieur s’est soldée par un non-événement. Dans les établissements publics de la capitale gabonaise, notamment l’Université Omar-Bongo (UOB) et l’Université des sciences de la santé (USS) à Owendo, aucun cours n’a été dispensé. À la place, les campus ont été animés par des files d’étudiants venus déposer leurs dossiers, récupérer des attestations ou s’enquérir de leurs inscriptions.
Une rentrée fantôme qui soulève des interrogations sur l’organisation interne des universités. À l’UOB, alors que le ministère de l’Enseignement supérieur avait arrêté le 15 septembre comme date de reprise, les salles de cours sont restées désespérément fermées. La seule activité visible concernait les démarches administratives, avec des agents mobilisés depuis la rentrée administrative du 8 septembre, mais sans encadrement académique concret. Un nouveau rendez-vous est désormais évoqué pour le 13 octobre.
À l’USS, priorité à la clôture de l’année passée
Du côté de l’USS, le calendrier semble dicté par les impératifs de la fin de l’année académique 2024-2025. Examens probatoires, soutenances de thèses et procédures de sélection en spécialités mobilisent encore les équipes. « Il est impossible de débuter les cours sans connaître la liste officielle des nouveaux bacheliers admis en médecine », explique un agent administratif sous anonymat.
L’établissement, structuré autour des facultés de médecine, pharmacie, maïeutique et biotechnique, plaide pour une reprise progressive, le temps de boucler les dernières évaluations et d’organiser l’accueil des nouveaux arrivants.
À l’UOB, les étudiants naviguent à vue
Le constat est similaire à l’UOB où les défis structurels persistent. L’afflux massif de bacheliers, conjugué à une capacité d’accueil réduite, oblige l’université à recourir à des systèmes de rotation pour espérer contenir les effectifs. Si les réinscriptions ont débuté pour les anciens, les nouveaux sont orientés vers une préinscription en ligne, avec peu de visibilité sur le calendrier académique à venir.
Résultat : une rentrée repoussée, des étudiants désorientés et une communication institutionnelle qui entretient l’illusion d’un démarrage effectif. Pour une année censée marquer une relance post-transition, le flou persistant sur l’organisation universitaire sonne comme un faux départ.
GMT TV