Gabon: réclusion criminelle à perpétuité en cas d’incendie volontaire
Assimilable à la tentative d’homicide avec préméditation, la mise en danger de la vie d’autrui par le déclenchement d’un feu de tous types est lourdement sanctionnable. En effet, l’article 330 du Code pénal nouveau fixe la peine à 20 ans de réclusion criminelle contre tout auteur avec possibilité de l’étendre à la perpétuité en cas de perte en vie humaine occasionnée.
Au Gabon, les actes criminels sont légion et de tous ordres depuis quelques années. Des empoisonnements aux agressions sexuelles voire à l’arme blanche, tout y passe. Seulement, une nouvelle forme de criminalité est grandissante. Il s’agit des morts par incendie dont les auteurs seraient des anciens compagnons de vie jaloux ou dans un accès de colère.
Si très souvent ces personnes s’en sortent avec des peines jugées clémentes du fait qu’il pourrait s’agir de crime passionnel, il est tout de même judicieux de rappeler que le législateur a tranché sur la question. En effet, en son article 330, le Code pénal nouveau définit un cadre particulièrement répressif contre « tout auteur de l’incendie volontaire d’un immeuble habité ou d’un véhicule contenant des personnes ».
Ainsi que l’auteur en soit le propriétaire ou pas, il encourt la peine de « vingt ans de réclusion criminelle ». Aussi, le législateur a tenu à préciser que « l’incendie volontairement provoqué, qui a entraîné la mort d’une ou plusieurs personnes ou des blessures ou infirmités permanentes, est puni de la réclusion criminelle à perpétuité ». Une peine qui devrait permettre de réfléchir à deux fois avant de verser dans ce type d’action.