Gabon : quid des mesures répressives pour lutter contre le vol et le braquage chez les jeunes ?

Braquages, vols à l’arraché, détention de drogues, voire viols, les faits divers au Gabon dressent un portrait alarmant de la jeunesse. De plus en plus de jeunes âgés entre 16 et 28 ans sont interpellés, jugés et parfois lourdement condamnés. Une situation qui soulève des interrogations sur l’efficacité des mesures répressives et sur l’absence apparente de stratégies de prévention ciblée.

Autrefois symbole d’espoir et d’avenir, une frange de cette jeunesse semble désormais associée à l’insécurité, poussée par le désœuvrement, l’oisiveté ou les dérives sociales. Ces comportements déviants ont aussi pour conséquence leur exclusion du système scolaire ou professionnel, contribuant à nourrir un cercle vicieux de marginalisation. Face à ce fléau, quelles réponses concrètes l’État peut-il envisager ?

Vers des sanctions plus fermes mais adaptées

Les autorités judiciaires gabonaises appliquent déjà des peines de prison pour les infractions commises par les jeunes, parfois allant jusqu’à 10 ans pour les cas graves de vol à main armée. Mais de nombreux observateurs de la vie publique estiment que la répression seule ne suffit plus, des mesures complémentaires  peuvent être mise en place comme l’imposition de travaux d’intérêt général pour les primo-délinquants afin de favoriser une responsabilisation sans rupture sociale, les centres de redressement éducatif où les mineurs auront la possibilité d’être suivi par des psychologues. 

Parce que prévenir, c’est aussi punir autrement, il est indispensable d’accompagner ces sanctions de politiques sociales fortes avec le retour à l’école, la formation professionnelle, l’insertion qui est très nécessaire pour que ces derniers ne se retrouvent pas livrés à eux-memes, l’accompagnement familial. Ces stratégies sont plus que des sanctions spectaculaires, elles servent de réponses durables qui permettront de redonner une direction à cette jeunesse en perte de repères. Gageons que les autorités gabonaises repenseront la question à l’heure de la 5ème République.