Gabon: que deviendront les 600 élèves du CES Raymond Boukat toujours à la maison ?
Près d’un mois après la reprise des cours quelque peu morose avec la poursuite de la grève des enseignants, les 600 élèves de niveau 6ème orientés au Collège d’enseignement secondaire (CES) Raymond Boukat n’ont toujours pas été fixés sur leur sort. Si le bâtiment connexe est en voie d’achèvement, il est tout de même judicieux de se questionner sur la tournure que prendra leur année scolaire qui est déjà à deux vitesses.
Faute de salles de classe pouvant les accueillir, 600 élèves de niveau 6ème n’ont toujours pas débuté les cours au Collège d’enseignement secondaire Raymond Boukat sis dans le 5ème arrondissement de Libreville précisément au quartier Mindoubé 2. Une situation qui s’éternise alors même que des vives dénonciations avaient été faites par plusieurs parents d’élèves exaspérés de voir leur progéniture se tourner les pouces tandis que d’autres apprenants sont en classe.
Informé, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda aurait dépêché une équipe du ministère de l’Education nationale pour s’enquérir de la situation. Depuis, plus rien. Une visite, des promesses mais aucune définition de la voie de recours pour permettre un changement de paradigme. D’ailleurs, une source proche de l’administration dudit collège a confié à Gabon Media Time (GMT) que la solution aurait été l’érection d’un turn-over. Un mécanisme initié dans notre pays par feu André Mba Obame du temps où il trustait le fauteuil dudit ministère.
Seul bémol, l’établissement a déjà eu fort à faire avec l’application d’un tel mécanisme. Et pour cause, plusieurs apprenants dont les âges varient entre 9 et 12 ans, étaient exposés à l’insécurité galopante aux alentours de leur collège. Ainsi donc, ce sont les classes plus avancées qui s’y soumettent. Autrement dit, ces jeunes enfants qui ont brillamment franchi le cycle primaire doivent attendre que des nouvelles salles en construction soient opérationnelles. Sapristi ! Bénéficieront-ils d’un régime de cours spécifique en cas d’achèvement des travaux dans les temps ? Là est toute l’interrogation à laquelle doit répondre le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda.