Gabon: quand Ndemezo’Obiang écrivait à Ali Bongo pour être nommé vice-président de la République
L’information relayée depuis lundi 28 février dernier par l’hebdomadaire Le Mbandja, annonçant une probable nouvelle démission du PDG, de René Ndemezo’Obiang, pourrait trouver son fondement dans la frustration que l’homme semble vivre actuellement, pour avoir vu le poste de vice-président de la République lui échapper au profit de Pierre Claver Maganga Moussavou, nommé le 21 août 2017, après le dialogue d’Angondjé. Ce dernier, dans une lettre adressée au chef de l’Etat en 2019, avait clairement sollicité sa nomination à ce poste, actuellement vacant.
Il n’y a pas de fumée sans feu, a-t-on coutume de dire. La persistance d’une nouvelle démission de René Ndemezo’Obiang, l’actuel président du Conseil économique et social et environnemental (CESE) du PDG peut être tout sauf infondée. L’acteur politique que beaucoup connaissent bien comme un fin politicien, a plus d’un tour dans son sac, pour attirer les projecteurs sur lui, lorsqu’il sent les choses s’éloigner.
En effet, pour de nombreux observateurs One Capo semble jusqu’à ce jour, nourrir la frustration de n’avoir toujours pas été nommé vice-président de la République, poste pourtant vacant depuis 2019. Une frustration qui l’aurait semble t-il obliger de brandir le spectre d’une nouvelle démission au sein du parti de masse, parti qu’il a regagné le 3 avril 2021, après avoir démissionné le samedi 28 février 2015.
Preuve de l’appétence pour le poste de vice-présidence de la République, la diffusion sur les réseaux sociaux d’une correspondance du néo Pdégiste et militant de base pour , René Ndemezo’Obiang, datant du 09 décembre 2019, adressé au chef de l’Etat, avec une transmission de la lettre annexée, au coordonnateur général, chargé des affaires présidentielles. Dans ce document, Ndemezo’Obiang sollicite clairement le poste de vice-président de la République, estimant le mériter en lieu et place de Pierre Claver Maganga Moussavou, nommé en 2017 et qui « a trahi après sa nomination comme cela était prévisible », peut-on lire.
« One Capo », dans sa lettre, dit vouloir faire partie « du cercle très restreint des collaborateurs du chef de l’État » . Car selon lui , en tant que chef de fil de l’opposition lors du dialogue d’angondjé, c’est à lui que devrait échoir ce poste au vue du travail difficile effectué. « Lors des assises , la délégation de l’opposition , forte d’une quarantaine de partis aux vues très hétérogènes et donc particulièrement difficile à canaliser, a été conduite avec maîtrise et doigté par ma modeste personne » .
Tous ces arguments présentés par Ndemezo’o à Ali Bongo Ondimba démontrent clairement l’obsession de l’homme fort de Bitam pour la vice-présidence. Un espoir de nomination qui semble de plus en plus s’éloigner surtout à quelques pas de la présidentielle de 2023.