Gabon: quand le ministère de l’Education nationale minimise la grève des enseignants
Le mouvement de grève initié depuis le début de cette année académique 2021-2022 a tout l’air d’un pétard mouillé pour le locataire du ministère de l’Education nationale. En effet, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a assuré que ce qui est présenté comme une paralysie n’impacterait que 12,34% des établissements scolaires sur toute l’étendue du Gabon.
Entamée depuis le 27 septembre dernier, la grève des enseignants affiliés à la Convention des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’Education nationale (Sena) continue de paralyser une bonne partie des lycées et collèges du Gabon. Pourtant, ce mouvement d’humeur qui n’est pas prêt de s’estomper ne serait qu’une vue extérieure de la réalité qui serait tout autre, assure le ministère de l’Education nationale.
Dans un communiqué de presse rendu public dans les colonnes du quotidien l’Union, le ministère géré par le Pr. Patrick Mouguiama Daouda tend à minimiser l’impact de cette grève de portée nationale. Pour ce dernier, seuls 12,34% des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national sont impactés. En effet, sur les 953 écoles primaires au Gabon seulement 9 seraient en grève totale.
Au secondaire, ce sont 20 établissements recensés dans l’Estuaire et le Moyen-Ogooué qui seraient en arrêt sur un total de 162 établissements secondaires que comptent notre pays. Cette donne ne semble pas altérer la ténacité des plaignants qui restent persuadés que « seul le bras fer peut emmener la prise en compte de notre cahier de charges », ont indiqué les deux forces syndicales avant d’annoncer un énième sit-in devant le ministère de la Fonction publique où ils avaient déjà été rabroués comme des malpropres. Nous y reviendrons !