Gabon: quand le corona-business bat son plein à l’hôpital militaire d’Akanda
Depuis l’avènement de la crise sanitaire liée au covid-19, les disparités dans la gestion des structures hospitalières sont de plus en plus constantes. À l’Hôpital d’instruction des armées d’Akanda (HIAA), la situation est telle que certains personnels de santé auraient développé un mécanisme pour administrer des soins aux patients et ce, sans quittance.
Les errements dans nos hôpitaux publics sont légion pourtant peu de gens en parlent. Cet omerta répondrait à une chaîne fructueuse au noir qui profiterait à certains agents de santé. En effet, avec la difficulté dans la prise en charge des patients atteints de pathologie autres que le Coronavirus, les usagers des centres de santé sont disposés à se soumettre à tous les caprices.
La situation décriée par certains individus à l’Hôpital d’instruction des armées d’Akanda en est le bel exemple. Hospitalisation réalisée et réglée à mains propres. Absence de quittance. Autant de dérapages auxquels s’adonneraient nos personnels de santé qui y sont affectés. « La première fois, j’avoue que j’ai été choquée de voir qu’on me dit de verser une caution contre un mot écrit sur un bout de papier », a fustigé une mère de famille qui a requis l’anonymat.
Une pratique connue de tout le monde surtout les weekends. Ce serait dans cette fraction de la semaine que les agents vont fleurir leur entourloupe. « Je ne sais pas pour les autres mais j’ai constaté qu’en fin de semaine, les frais d’hospitalisation et de consultation sont réglés sans facture », a indiqué Adam, un ressortissant européen vivant à Angondjé. Un véritable corona-business qui prospère sur le dos des populations qui payent doublement le lourd tribut. Vivement que le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong se saisisse de cette affaire.