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Gabon : quand l’ambassade du Bénin spolie un Gabonais sous le regard indifférent des Affaires étrangères

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Michel Ikamba, un retraité gabonais, se bat depuis sept longues années pour récupérer 32,4 millions de FCFA dus par l’ambassade du Bénin au Gabon. Cette somme représente des loyers impayés pour sa villa, anciennement occupée par un agent de la diplomatie béninoise. Malgré ses efforts pour obtenir justice, Ikamba se heurte au silence des autorités gabonaises, notamment du ministère des Affaires étrangères, où son dossier semble être tombé dans l’oubli.

Si en février 2024 nous nous étions fait l’écho de cette affaire tragique, la situation vécue par le retraité gabonais demeure non résolu. En effet, malgré les demandes répétées aux plus hautes instances du pays, incluant plusieurs courriers destinés au président de la Transition et à Gervais Oniane, Haut-Représentant personnel du Chef de l’État, n’ont abouti à aucun progrès. 

Michel Ikamba face au mutisme du ministère des Affaires étrangères

Si ce dernier a pourtant transmis le dossier au ministre des Affaires étrangères, quatre mois plus tard,  c’est par un silence pour le moins discourtois que ce département ministériel dirigé par Régis Onanga Ndiaye n’a jamais daigné donner suite à ce dossier.  Il faut dire que le mutisme des autorités a profondément affecté le moral de Michel Ikamba, qui y voit un « mépris et une insouciance » à l’égard de la détresse d’un compatriote. 

Alors que le gouvernement prône la « restauration de la dignité des Gabonais », le retraité se demande où se trouve cette promesse, lui qui attend avec impatience de récupérer les clés de sa maison ainsi que les loyers dus. Faut-il rappeler que malgré la sommation assortie d’un préavis de 3 mois, la diplomate béninoise Arlette Adikpeto Adjovi se serait maintenue dans l’appartement sans s’acquitter du loyer. Ainsi, à ce jour l’ambassade du Bénin lui serait redevable d’impayés de loyer de plus de 30 millions de FCFA et serait même encore en possession de la clé de l’appartement empêchant le propriétaire de prendre possession de son bien si durement acquis.  

Il est regrettable d’ailleurs de constater à quel point ce citoyen Gabonais, qui devrait être protégée par son pays, se retrouve à se battre seul contre une représentation diplomatique et l’indifférence des autorités nationales.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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