Gabon : quand Comilog structure l’impact social au-delà de l’exploitation
Dans le Haut-Ogooué, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) portée par Eramet Comilog s’impose comme un levier structurant de développement territorial. Au-delà de l’exploitation minière, le dispositif s’appuie sur une gouvernance contractualisée, une concertation locale permanente et des investissements sociaux alignés sur les priorités des collectivités, notamment à Moanda, Bakoumba et Mounana.
Depuis plusieurs années, la question du rôle des entreprises extractives dans le développement local s’impose avec acuité au Gabon. À Moanda, principal bassin minier du pays, Eramet Comilog a progressivement structuré une approche de la RSE qui dépasse la logique ponctuelle des actions sociales pour s’inscrire dans une stratégie territoriale durable, articulée avec l’État et les collectivités locales.
Une RSE adossée à une gouvernance partagée
Le Fonds RSE État gabonais–Eramet Comilog repose sur une architecture institutionnelle claire, incarnée notamment par le Comité de gestion opérationnelle (CGO) et le Comité de gestion partenariale (CGP). Ces instances assurent la validation, le suivi et l’évaluation des projets, dans un cadre fondé sur la concertation, la redevabilité et la transparence.
Réunie à Moanda le 18 décembre 2025, la deuxième session annuelle du CGO a illustré cette volonté de pilotage rigoureux. Autorités administratives, collectivités locales et dirigeants de Comilog y ont réaffirmé un principe central : les projets RSE doivent répondre aux priorités exprimées par les populations et s’inscrire dans les plans locaux de développement.
Aligner l’investissement social sur les besoins territoriaux
Éducation, accès à l’eau potable, éclairage public, voirie, salubrité, équipements marchands ou infrastructures administratives : les projets financés par le Fonds RSE traduisent une logique d’impact concret. À Moanda, la construction du Lycée de l’Excellence, l’installation de plus de 1 000 lampadaires solaires ou la réalisation de forages d’eau répondent à la croissance démographique rapide de la ville, passée de 15 000 à près de 80 000 habitants en quelques années.
À Bakoumba et Mounana, les investissements ciblent à la fois les services sociaux de base et la diversification économique, notamment à travers la ferme agro-sylvo-pastorale ou le centre de contrôle technique.
Quel modèle pour les zones minières du Gabon ?
L’approche développée par Comilog pose un cadre de référence pour la RSE en zone extractive : contractualisation, ancrage territorial, articulation avec l’action publique. Elle ouvre aussi un débat plus large sur la responsabilité des entreprises minières dans la réduction des inégalités locales et la préparation de l’après-mine.
À l’heure où le Gabon cherche à concilier exploitation des ressources naturelles et développement durable, cette RSE structurée apparaît moins comme une option que comme une exigence stratégique, au service de la cohésion sociale et de la stabilité des territoires.









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