Gabon: la production pétrolière affiche à fin août plus de 212 000 barils/j
Alors que les analystes de l’agence de notation Fitch Rating prévoyaient « que la production de pétrole se contractera de 14 % et s’établira en moyenne à 185 000 barils par jour en 2021 et tout juste un peu plus en 2022, après une modeste contraction de 1,2 % en 2020 », celle-ci a totalement déjoué les pronostics. Impulsée par un conflit Russo-Ukrainien qui a totalement bouleversé l’écosystème économique mondial, la production pétrolière gabonaise s’est fortement améliorée puisqu’à fin août 2022 elle se situe autour de 212 000 barils par jour, faisant au passage du pays le septième producteur africain.
En avance sur ses temps de passage, la production pétrolière gabonaise qui s’était contractée de 1,2 % en 2020, s’est fortement améliorée en cette année 2022. Alors que bon nombre d’analystes dont ceux de l’agence de notation Fitch Rating, prévoyaient « que la production de pétrole se contractera de 14 % et s’établira en moyenne à 185 000 barils par jour en 2021 et tout juste un peu plus en 2022 », celle-ci a bondi de près de 15% en août 2022 comme le souligne le rapport mensuel sur le marché pétrolier, publié le 12 septembre dernier par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
En effet, affichant une moyenne de 212 000 barils par jour, la production pétrolière gabonaise a grandement profité de la flambée des prix qui a induit une hausse des quotas imposés par l’Opep. Faisant au passage du Gabon le désormais 7ème producteur pétrolier africain, ce niveau de production pourrait d’ailleurs continuer de s’améliorer à mesure que le conflit Russo-Ukrainien perdurera. Au-dessus des 210 000 barils par jour d’ici 2023 annoncés par Fitch Rating il y a un peu plus d’un an, la production pétrolière actuelle devrait également booster le niveau des recettes pétrolières, qui affichait d’ailleurs à fin mars près de 146 milliards de fcfa.
Dans un contexte d’hyper-inflation et de quasi récession malgré quelques notes d’espoir portées notamment par l’activité de manganèse qui poursuit son exceptionnelle ascension avec 2,4 millions de tonnes produites à fin mars 2022, cette embellie du secteur pétrolier pourrait modifier la trajectoire actuelle de notre économie. Si et seulement si l’exécutif limite le niveau actuel des dépenses de fonctionnement, en priorisant des dépenses d’investissements capables de développer d’autres secteurs.