Gabon: près d’une centaine d’étudiants en fin de cycle de médecine clochardisés par Daouda-Mouguiama et Pr. Meye
C’est la triste constatation faite après s’être imprégné de la situation réelle des centaines d’étudiants en fin de cycle de médecine à l’Université des sciences de la Santé (USS) depuis près d’un an. Ces derniers tirent le diable par la queue pour arrondir leurs fins du mois car n’étant plus en activité.
La plupart d’entre eux sont aujourd’hui condamnés à rester à la maison en comptant sur la bonne foi du rectorat de leur établissement. Un espoir qui s’effrite peu à peu tant le Pr. Jean François Meye, doyen de la Faculté de Médecine de l’Université des sciences de la Santé (USS) ne semble pas être disposé à faire évoluer les choses dans leur sens.
D’ailleurs, le vendredi 12 février dernier via une note d’information parvenue à la rédaction de Gabon Media Time, ce dernier annonçait le report sine die des soutenances de thèses prévues se dérouler en mars puis septembre 2020. Un énième report pour un motif fallacieux qui n’est pas sans conséquences pour les concernés.
En effet, en repoussant ces « éternelles » soutenances, le Pr. Jean François Meye plonge d’emblée ces compatriotes dans le désarroi extrême. Doit-on rappeler que faculté de médecine, il n’existe pas de diplôme intermédiaire ? Ainsi donc, c’est seulement au bout des 7 années de succès que les étudiants reçoivent leur précieux sésame.
Joint au téléphone par Gabon Media Time, un étudiant concerné a dépeint la clochardisation dans laquelle on les plonge. « comprenez que chez nous, une fois la dernière année passée, on ne peut plus être considéré comme étudiant. Donc être pris en interne est quasi impossible sauf si tu as des parents. Aussi, on n’est pas intégrés car on n’a pas le grade nécessaire. Donc on traîne et l’âge passe » , a-t-il indiqué sous anonymat craignant d’éventuelles représailles.
Il est notoirement connu que les établissements sanitaires du pays sont en sous-effectif en ce qui concerne le personnel médical. Alors pourquoi pas le Pr. Patrick Daouda-Mouguiama ne saisit pas cette opportunité pour évacuer cette cuvée ? Et ce , d’autant plus que le contexte sanitaire implique une forte ressource humaine qualifiée. Le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba est dès lors interpellé pour mettre fin à ce calvaire « invivable » pour ces jeunes gens qui ne demandent qu’à servir la nation.