Gabon: près de 600 milliards dépensés entre 2018 et 2019 pour le secteur santé
Réunis ce mercredi 24 février autour de l’actuel ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, les membres du Comité technique chargé des travaux de restitution stratégique des comptes de la Santé 2018 et 2019 ont présenté le bilan financier du secteur. Entre faste et grandiloquence, ce sont pas moins de 580 milliards de FCFA qui ont été dépensés au cours de la période sous-revue. Une somme conséquente quand on connaît les difficultés actuelles du secteur santé.
C’est ce qui ressort de la séance de travail qui s’est déroulée ce mercredi 24 février, entre le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, ses collaborateurs, et les membres du Comité technique chargé des travaux de restitution stratégique des comptes de la Santé 2018 et 2019. Censé fournir les « outils essentiels d’aide à la décision dans le secteur de santé », les membres dudit comité ont dressé le bilan d’activités et de financement de ce secteur en première ligne ces derniers mois du fait de la pandémie de Covid-19. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le secteur santé a bénéficié en 2018 et 2019, d’une manne financière importante.
En effet, comme le révèlent les chiffres fournis par le Comité, ce sont pas moins de 290,2 milliards de FCFA qui y ont été injectés en 2018 dont 257,2 en dépenses courantes pour tout juste un peu plus de 33 milliards de FCFA en dépenses d’investissements. Une somme quasiment identique en 2019 puisque ce sont pas moins de 292,5 milliards de FCFA qui ont été injectés pour le fonctionnement contre seulement 18,8 milliards de FCFA en investissements. Pour ces deux années, ce sont donc près de 600 milliards de FCFA qui ont été décaissés par l’exécutif.
Loin d’avoir permis une amélioration des conditions de traitement étant donné que selon le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dénommé « Impact socio-économique du coronavirus », le système de santé gabonais « présente des lacunes importantes » avec notamment une « faiblesse du système d’information sanitaire », ces centaines de milliards de FCFA injectés dans le fonctionnement de ce secteur, peine donc à offrir un meilleur accès aux soins. A contre-courant de la dynamique « d’amélioration de l’offre », prônée ces dernières années.