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Gabon: près de 12 milliards de FCFA de perte par an en flux financiers illicites

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Le jeudi 31 mars dernier, l’Hôtel Boulevard a servi de cadre à la Commission technique du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) sur les Flux financiers illicites (FFI). Une rencontre qui a permis d’examiner le rapport d’analyse des Flux financiers illicites  au Gabon dont les pertes seraient estimées à un peu plus de 12 milliards de FCFA démontrant l’ampleur de ce phénomène. 

C’est en présence du président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) Nestor Mbou, que les membres de ladite commission, les experts de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), et responsables de l’administration ont examiné les conclusions du rapport d’analyse des Flux financiers illicites  au Gabon. 

Selon le président de la CNLCEI, l’objectif de ces rencontres est de réfléchir sur les voies et moyens de lutter plus efficacement contre ce phénomène pour le moins inquiétant. En effet, ces Flux financiers illicites sont très souvent issus d’opérations commerciales, de l’évasion fiscale et d’activité délictueuse notamment le blanchiment d’argent; trafic de drogue et d’armes, d’abus de fonction, de traite d’êtres humains et de la corruption.  

Ainsi, selon le rapport examiné par ces différentes entités, ces flux financiers illicites sont estimés à environ 20 millions de dollars au Gabon soit 12 milliards de FCFA. « Ce n’est pas le montant exact, car nous sommes conscients qu’il peut y avoir des erreurs dans les données utilisées. Toute chose qui n’empêche pas de constater que l’ampleur de ces FFI est toutefois alarmante », a indiqué l’économiste Douglas Kigabo. 

Face à ce constat qui touche de nombreux secteurs de l’économie, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite a suggéré la mise en place d’une plateforme collaborative inter-institutionnelle, avant d’indiquer que son institution s’engageait « à apporter sa contribution, afin de susciter des instances gouvernementales une approche pour encadrer ladite plateforme ».

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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