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Gabon : pour «réguler le secteur informel», le gouvernement veut réintroduire la carte du commerçant et de l’entreprenant

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Un peu plus de cinq après sa disparition faute de suivi, la carte du commerçant et de l’entreprenant devrait revoir le jour avec quelques innovations. Présenté ce mercredi 24 mars 2021 aux maires des différentes communes de la capitale, par le ministre en charge du commerce et des PME Hugues Mbadinga Madiya, ce nouvel instrument de travail offrira selon le membre du gouvernement, « de multiples fonctionnalités ».

Un peu à l’image de la « carte du commerçant ambulant » délivrée par les autorités françaises à toutes les personnes morales ou physiques qui exercent une activité non sédentaire en dehors de leur commune de domiciliation, le projet de « carte du commerçant et de l’entreprenant » présenté ce mercredi aux différentes maires de commune du « Grand Libreville » par le ministre en charge du commerce et des PME, devrait constituer le socle de la « formalisation de l’informel » tant souhaitée par l’exécutif.

En effet, présenté par Hugues Mbadinga Madiya et son équipe comme «  une idée novatrice disposant d’atouts indéniables », ce concept de carte du commerçant et de l’entreprenant s’inspire grandement du précédent modèle dont la disparition avait été actée il y a un peu plus de cinq ans. Offrant de multiples fonctionnalités non seulement pour l’opérateur économique mais aussi pour l’administration centrale, ce nouvel instrument devrait être discuté dans les semaines à venir.

Initiative visant à lutter contre une vaste économie informelle qui absorbe plus de la moitié de la main-d’œuvre mondiale, regroupe plus de 90% des PME et correspond au Gabon à plus de 400 milliards de FCFA par an, cette carte du commerçant et de l’entreprenant en gestation devrait faciliter la mise en oeuvre d’un dispositif réglementaire. Grâce à l’implication des édiles des différentes communes, elle devrait d’ailleurs recevoir un écho favorable. Reste désormais à savoir comment le gouvernement compte l’implémenter, face à une administration publique gangrenée par la corruption.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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