Gabon: pour «protéger l’industrie naissante de fer à béton», le gouvernement entend interdire l’importation
Dans l’optique de « protéger l’industrie naissante de fer à béton », le gouvernement gabonais entend limiter son importation dans les mois à venir. C’est ce qu’a annoncé Hugues Mbadinga Madiya, ministre en charge du Commerce et de l’Industrie, au cours d’une rencontre tenue ce mardi 9 février avec les responsables de sociétés industrielles de production de fer à béton installées dans la ZES de Nkok.
Après avoir interdit en 2013 l’exportation des rebuts ferreux et non ferreux dans le but de favoriser leur transformation locale, le gouvernement vient de décider de s’attaquer au fer à béton. Ainsi, au cours d’une rencontre tenue ce mardi 9 février entre les responsables de sociétés industrielles de production de fer à béton et Hugues Mbadinga Madiya, ministre en charge du Commerce et de l’Industrie, ce dernier leur a indiqué la volonté des autorités de limiter et à terme mettre fin à l’importation de fer à béton.
En effet, conscient de l’avenir de « cette industrie naissante », le gouvernement, bien décidé à la « protéger », a pris « un arrêté d’interdiction d’importation du fer à béton » comme l’a rappelé Hugues Mbadinga Madiya au cours de cet entretien. Une décision loin d’être anodine dans la mesure où celle-ci, permettra à la fois de dégager plus de marge de manœuvre pour les professionnels de ce secteur tout en diminuant les coûts pour les consommateurs.
Avec « plus de 20 000 tonnes de fer à béton produits par an, ce qui représente plus de 75% du marché local », le gouvernement entend donc à travers cette décision prise quelques semaines après le lancement du plan d’accélération de la transformation (PAT), « reprendre en main le secteur de la production des matériaux de construction » tout en « maximisant à la fois la création d’emplois et la valeur ajoutée locale dans cette filière ».