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Gabon: Port-Gentil, capitale des viols et agressions sexuelles sur mineurs ?

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La 2ème session criminelle de Port-Gentil ouverte le mercredi 25 mai 2022 mars dernier a permis de révéler le nombre important des cas de viol jugés en seulement un mois. Sur les affaires inscrites au rôle, 9 portaient sur des agressions sexuelles sur mineurs commises par des ascendants. De quoi se demander si la capitale économique n’est pas en train de s’ériger en épicentre de ce phénomène déplorable.

Les agressions sexuelles représentent un problème social important dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. On regroupe sous ce terme des infractions de gravités différentes dont le viol, l’exhibition et le harcèlement sexuel. Des faits assimilables à des déviations morales qui ont été mises au grand jour lors de la 2ème session criminelle de Port-Gentil avec la recrudescence des cas de viol sur les deux dernières années. 

Une situation que l’on pourrait attribuer au manque de diligence de la part des magistrats qui prononcent des peines jugées « légères » envers ces pédocriminels. Coïncidence ou absence de sévérité, une chose est d’ores et déjà sûre c’est que la capitale économique du Gabon est désormais entrevue comme une version moderne de « Sodome et Gomorrhe ». D’ailleurs, l’affaire Ministère public contre Junior Ngoma n’a fait que soutenir cette thèse. Ce dernier a hébergé chez lui une mineure durant une dizaine de jours durant lesquels il abusait sexuellement d’elle. 

Un acte ignoble qui n’a été sanctionné que d’une peine de 5 ans d’emprisonnement. Et ce, alors que la jeune fille était séquestrée et a subi des violences diverses. Que dire de  « l’affaire Edgar Kapone » qui aurait abusé durant plusieurs années de 4 de ses 5 enfants avec la complicité de ses amis médecins qui fournissaient des rapports d’analyse falsifiés, disculpant ainsi le présumé prédateur sexuel?

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Des affaires particulièrement abjectes qui revêtent un caractère incestueux. D’ailleurs, le législateur a prévu un cadre répressif pour tenter de dissuader le plus grand nombre à verser dans ce type de pratiques qui finissent par ternir la ville du pétrole. En effet, en cas de viol sur une personne mineure de sexe masculin ou féminin, l’auteur encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Une peine assortie d’une amende allant jusqu’à 50 millions FCFA au plus, conformément à l’article 256 alinéa 2 du Code pénal en vigueur en République gabonaise.

Des sanctions pénales qui pourraient interpeller tous ceux qui voudraient verser dans ce type d’actes assimilables à des crimes mais qui semblent ne pas décourager les auteurs de telles bassesses. Notons qu’un numéro vert (1412) a été mis en place par  le ministère de la Justice chargé des droits de l’Homme et l’Unicef avec pour objectif de permettre aux victimes, aux témoins et aux proches de dénoncer toute forme de violences sexuelles sur mineurs. Seul bémol, les retombées peinent à se faire ressentir.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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