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Gabon: plus de 700 vendeurs de friperie au chômage

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La décision portant interdiction de la vente de friperie, communément appelé moutouki, prise le lundi 08 février dernier par la Mairie de Libreville a eu un impact indéniable sur les acteurs de ce secteur. En effet, cette mesure qui, selon les autorités, vise à réduire le risque de contamination de coronavirus en limitant les rassemblements, a laissé dans le désarroi près de 700 personnes qui vivaient de cette activité et qui se demandent comment elles feront désormais pour subvenir à leurs besoins. 

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En interdisant de façon soudaine la vente de “moutouki”, afin de participer en vue de lutter contre la covid-19, la mairie de Libreville a contribué à ajouter une peine sur de nombreux concitoyens qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Selon le quotidien L’Union, au sein du marché Mont-Bouët, ce sont près de 700 vendeurs recensés qui désormais sont sans emploi et pour qui il sera désormais impossible de  subvenir à leurs besoins quotidiens. 

Si pour l’heure, les chiffres annoncés par nos confrères ne concernent que le plus grand marché de Libreville, l’opinion se questionne sur le sort des vendeurs exerçant dans les autres espaces commerciaux que compte la capitale. Exercée très souvent par des jeunes compatriotes, scolarisés pour la plupart, l’interdiction de cette activité pourrait avoir pour conséquence de pousser ces derniers dans des activités illicites.  

D’ailleurs, pour l’un d’entre eux, “cette décision aurait pu être mieux pensée”. “Bien qu’elle soit prise dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire mondiale actuelle, elle a un caractère abusif et arbitraire en ce sens qu’elle nous jete dans la précarité puisque le gouvernement n’a même pas prévu des mesures d’accompagnement”, nous a confié Carter, exerçant cette activité au Marché Mont-Bouet. 

Quand on sait que nombreux sont ces jeunes vendeurs qui le font afin de ne pas sombrer ou replonger dans la délinquance, le vol…, Il est important de se demander si la mairie de Libreville a pensé aux conséquences que pourrait entraîner une telle décision.

Andy Marvine Nze

Gabon Media Time

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