Gabon: plus de 700 000 cas de paludisme recensés en 2019
Le paludisme demeure encore une maladie endémique au Gabon, un problème de santé publique. En 2019 le Gabon a recensé environ 797 278 cas de paludisme. C’est ce qui ressort des données sur la situation palustre du pays, rendues publiques ce lundi 26 avril 2021, par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans le cadre de la Journée mondiale du paludisme.
Le Gabon, à l’instar de plusieurs pays, a célébré la journée mondiale du paludisme ce dimanche 25 avril 2021 sous le thème « Zéro Palu! Je m’engage ». Un thème qui vient faire écho à l’ambition du Programme national de lutte contre le paludisme de faire en sorte que le paludisme ne soit plus un problème de santé publique au Gabon.
Selon le dernier rapport mondial de l’OMS sur le paludisme publié en décembre 2020, on estime à plus de 797 278 personnes tout âge confondu, le nombre de personnes qui ont contacté le palu en 2019 au Gabon. Selon le Programme national de lutte contre le paludisme, « le paludisme au Gabon continue d’être la première maladie en termes de morbidité (22,28%), d’hospitalisation (37,39%) et de morbidité (6,73%) ».
Le PNLP dit être à pied d’œuvre afin d’éradiquer complètement le paludisme en terre gabonaise à l’horizon 2030. Son slogan: « Des Actes! Des Actes! Des Actes ! ». Avec le concours du Programme élargi de vaccination (PEV), le PNLP a lancé ce lundi 26 avril la semaine africaine de la vaccination à l’endroit des enfants de 0 à 11 mois. Celle-ci prendra fin le vendredi 30 avril prochain et sera ponctuée notamment par la distribution des moustiquaires imprégnées. Son but est de lutter contre les maladies évitables par la vaccination chez les enfants ainsi que le paludisme.
Si l’initiative paraît louable, il convient de souligner que la distribution des moustiquaires imprégnées seule ne suffirait pas lutter efficacement contre le paludisme et parvenir à ce que cette maladie qui fait 3 fois plus de morts que la Covid-19 en un an, ne soit plus un problème de santé publique. L’insalubrité par exemple demeure à ce jour le facteur de risque palustre le plus évident au Gabon. Le Programme national de lutte contre le paludisme avec le concours des autorités compétentes, à l’instar des mairies du pays, gagnerait à s’investir davantage pour la sensibilisation des populations et des communautés et l’assainissement des voiries urbaines du pays.