Gabon: plus de 500 milliards de FCFA d’investissements en moins en 2020
Alors qu’ils auraient permis de stabiliser une économie nationale en berne du fait notamment de la baisse des recettes pétrolières, les investissements se sont fortement dépréciés au cours de l’exercice écoulé. Ainsi, comme le renseigne la note de conjoncture sectorielle de la DGPEF, ils n’ont représenté “que” 1693,5 milliards de FCFA en 2020, en chute de plus de 20% par rapport à 2019, en lien avec une baisse de près de 25% des investissements privés.
A l’image de Total Gabon qui dès les premiers remous liés à la pandémie de Covid-19, avait annoncé une baisse drastique de ses investissements, de nombreuses entreprises du secteur privé ont suivi la même tendance. Ainsi, comme le révèle la dernière note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf), les investissements, notamment ceux du secteur privé, ont chuté de près de 23%.
En effet, après avoir enregistré une hausse de 6,6% à 2197,6 milliards de FCFA en 2019, les investissements ont chuté à moins de 1693,5 milliards de FCFA en 2020. Une situation intimement liée au repli de près de 25% constaté des investissements privés, qui sont passés de 1974,4 milliards de FCFA en 2019 à 1506,8 milliards de FCFA en 2020, dans un contexte de tension de la demande à la fois intérieure et extérieure.
Pas en verve au cours de l’année écoulée que ce soit en termes de rendement, de production ou d’exportation, le secteur pétrolier affiche la plus forte baisse d’investissements. Avec une chute de près de 30% à 677,1 milliards de FCFA en 2020 contre 956,4 milliards de FCFA un an plus tôt, celui-ci a donc perdu quasiment le double des investissements du secteur hors-pétrole, qui affiche quant à lui un peu moins de 830 milliards de FCFA.
Dans le même temps, les investissements publics n’ont représenté que 186,4 milliards de FCFA, en baisse de 16,5% en glissement annuel, alors même que la crise actuelle a démontré la nécessité pour l’Etat d’investir dans l’économie et notamment dans le tissu de PMEs, afin de le préserver d’une déliquescence certaine.