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Gabon : plus de 2 milliards FCFA mobilisés depuis 2022 pour lutter contre le conflit homme-faune

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Face à la recrudescence des destructions agricoles causées par les éléphants, le Gabon a investi entre 1,7 et 2,3 milliards de FCFA depuis 2022 dans des solutions de protection des communautés rurales. Une stratégie nationale de prévention non létale du conflit homme-faune, portée par l’État et ses partenaires comme l’ONG Space for Giants, qui place le pays parmi les plus avancés d’Afrique centrale sur cette problématique.

Entre clôtures fixes et barrières électriques mobiles, ce sont près de 15 000 personnes qui bénéficient aujourd’hui d’une protection accrue contre les incursions de la faune dans les zones agricoles.

Une stratégie de dissuasion non létale étendue à l’échelle nationale

Le déploiement massif de barrières électriques mobiles — environ 1 000 installées à travers le pays — représente un investissement important, avec un coût unitaire variant entre 1 et 1,5 million FCFA. Ces équipements, souvent gérés en coopération avec les communautés locales, permettent de sécuriser les périmètres agricoles sans porter atteinte aux espèces protégées.

À ces installations mobiles s’ajoutent une vingtaine de clôtures fixes dites « haute spécification », dont chacune couvre jusqu’à 5 kilomètres. Leur coût, compris entre 35 et 40 millions FCFA, témoigne de la technicité et de la robustesse de ces dispositifs.

Un engagement salué, mais des défis persistants

Pourtant considéré comme l’un des investissements les plus structurés en Afrique centrale pour la prévention du conflit homme-faune, plusieurs localités rurales continuent de signaler des pertes agricoles importantes, faute d’un déploiement suffisant ou d’une maintenance efficace des dispositifs installés.

Alors que le gouvernement multiplie les partenariats pour étendre ce programme, les enjeux restent entiers : assurer la durabilité du financement, renforcer les capacités des acteurs locaux et intégrer ces mesures dans une approche plus large de développement rural.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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