Gabon : plus de 178 milliards de masse salariale au premier trimestre 2024
C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgpef). Au terme du premier trimestre 2024, la masse salariale du secteur public (hors collectivités locales) a connu une nouvelle augmentation pour se situer à 178,1 milliards de FCFA. Une fluctuation qui résulte de l’augmentation de la solde permanente (+5,1%) malgré la baisse de la masse salariale de la main d’œuvre non permanente (-3,5%).
Si l’exécution de la masse salariale du secteur public en 2023 a atteint 688,6673,2 milliards de FCFA, soit une progression de 1,76% comparativement à 2022, et principalement soutenue par les collectivités locales (+4%) et la solde permanente (+1,8%), en 2024, elle ne devrait pas connaître de tendance baissière. Loin s’en faut, puisque selon les données compilées par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf), à fin mars 2024, celle-ci a connu une nouvelle augmentation pour se situer à 178,1 milliards de FCFA.
En effet, en hausse de 4,7% en glissement trimestriel, la masse salariale du secteur public (hors collectivités locales) s’est donc une nouvelle fois maintenue à un niveau élevé. Une fluctuation qui résulte essentiellement de l’augmentation de la solde permanente (+5,1%), en dépit de la baisse de la masse salariale de la main-d’œuvre non permanente (-3,5%). Ainsi, à fin mars 2024, comparativement à la même période l’année précédente, la masse salariale s’est accrue de 6,8 % sous l’effet de la solde permanente (+7,2%).
Le poste Administration des Pouvoirs publics affiche une hausse de 11,8%
Tirée par la progression de la solde permanente (+5,1%) qui s’est largement appréciée au sein de l’administration des pouvoirs publics (+11,8%), de l’administration générale (+7,3%) et de l’administration sociale (+3,2%), ce relèvement de la masse salariale résulte donc de la politique de recrutement non stratégique, entamée par les nouvelles autorités. Une situation qui peut également s’expliquer par la poursuite des opérations de régularisation des situations administratives des agents.
Toujours aussi problématique, cette question de la masse salariale des agents de l’Etat, semble avoir du mal à intégrer cette re-priorisation des dépenses et cette amélioration tant souhaitée de celles-ci pour une opérationnalisation de leur optimisation. A noter que d’ici fin 2024, la masse salariale pourrait atteindre un nouveau record puisqu’elle devrait pour la première fois, atteindre les 771 milliards de FCFA selon la loi de finances.