Gabon: plus de 1000 cas de violence sexuelle et de violence faite aux enfants signalés en 2020
Le dernier rapport 2020 du système des Nations Unies au Gabon révèle que plus de 1000 enfants ont été victimes de violences multiformes ces derniers mois au Gabon. Une estimation rendue possible grâce au centre d’appel gratuit dénommé « 1412 Supermwana », inauguré en novembre 2020 par le ministre de la Justice, Garde des sceaux des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
Le système des Nations Unies au Gabon a rendu public son rapport d’activités pour l’exercice 2020 au Gabon. Une année ponctuée par la crise sanitaire liée à la Covid-19, laquelle a engendré des conséquences néfastes sur les différents plans économique, politique, culturel et social. Une situation qui aura par ailleurs conduit à plusieurs réformes et innovations, comme ce fut le cas le 20 novembre 2020, avec l’inauguration au Gabon, du premier centre d’appel pour dénoncer des cas de maltraitance d’enfant.
C’était à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant. En collaboration avec l’Unicef et le ministère des Affaires sociales, la Garde des sceaux et ministre des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet, a inauguré le numéro vert 1412 pour signaler toutes formes de violences, y compris celle faite en milieu scolaire, sur l’enfant.
5 mois depuis son lancement, les Nations Unies estiment à plus de 1000 le nombre de cas de violence sur des enfants signalés auprès des services compétents. Une avancée qui devrait permettre de mettre la main sur les auteurs de ces actes criminels entravant la dignité des enfants ainsi que leur développement psychomoteur. « A partir d’un signalement reçu, les différents maillons de la chaîne de la protection des enfants sont activés et mettent en œuvre les services sociaux, la police, la justice, la santé et l’appui psycho-sociale », souligne le rapport.