Gabon: plébiscité par Oxmo Puccino, Benjamin Epps veut prendre le trône de Booba!
C’est un secret de polichinelle. Kesstate Epembia Borobo alias Benjamin Epps est à l’heure actuelle le futur du rap français tel que l’ont annoncé les Inrocks.Originaire du Gabon, celui qui « Samba les couilles » a « plié » le game français en « 5 » avec deux EP, dont le très bruyant « Fantôme avec chauffeur », où il propose un retour vers le futur dans du « Boom Bap » tout en annonçant viser le trône du rap français.
« Ramener la coupe à Bellevue » , voilà l’objectif que s’est assigné celui que bon nombre d’observateurs et acteurs du Rap français considèrent comme « la révélation de l’année 2020 ». Mais qui est cet ovni venu du Gabon pour terroriser Paname ? Il s’agit de Kesstate Epembia Borobo, dernier soldat de la fratrie Epembia qui compte déjà Saïk1ry, Boogie et Cam. C’est d’ailleurs ce dernier qui va permettre à Mc Crook de devenir le phénomène qu’il est.
Selon des sources proches de l’artiste, c’est Cam qui va initier Benjamin Epps au rap. En effet, en 1997, le frère aîné est fraîchement revenu de Paname avec un arsenal de cassettes, de CD et de magazines de rap français. Il n’en faudra pas plus pour qu’il tombe amoureux du Hip-hop. Seulement, au-delà de la musique, les Epembia ont conscience que les études sont le moyen par excellence de s’en sortir.
C’est ainsi que l’étoile montante du rap français va s’imposer une pause. Il ne reprend les affaires qu’à l’orée de ses 16 ans. Et c’est au sein d’une structure familiale « Democrat Musik » qu’il fait ses premiers pas aux côtés de ses amis de quartier Bob Dan et Syanur. Tous épaulés par leurs aînés. Prodige et polyvalent, Benjamin Epps est alors loin de ce flow old School bien qu’on y ressente une vraie base new-yorkaise. Il chante et rappe avec une voix digne de « Westside Gunn » ou « Griselda ».
Si à Libreville, les preuves semblent avoir été faites avec notamment quelques projets en groupe qui ont eu un bel échos, Epps va rejoindre son aîné en France pour y poursuivre sa vie. Le pays étant frappé par une conjoncture inouïe. D’abord Benjamin Franklin puis il migre vers Benjamin Epps qui renvoie à son nom de famille « Epembia ». Et comme un talisman, son patronyme va lui ouvrir les portes du grand public français.
Animé de rage et lucide, le jeune homme « Samba Les Couilles » surtout si tu ne dis pas le terme. Il va donc puncher via ses streets vidéos qui vont rappeler l’underground et « Kennedy en 2005 ». Entre technicité, écriture fine et osée, l’artiste parvient à faire plier quelques mastodontes du game Ce-fran. Tels Oxmo Puccino, Youssoupha, Seth Gueko et OlKainry vont témoigner leur sympathie et leur admiration pour le bambin de Bellevue à Libreville. Il est reçu dans plusieurs émissions de rap en France, pendant que Les Inrocks affirment avec assurance « Pourquoi Benjamin Epps est ce qu’il pouvait arriver de mieux au rap francophone en 2021 ».
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Benjamin Epps est un autodidacte en production de musique. Eh oui. Voilà 5 ans qu’il est en autoproduction ! Avec son dernier projet, « Fantôme avec chauffeur » co-produit avec Le Chroniqueur sale, le dernier soldat des Epembia revisite le classique du cinéma français, mais va plus loin : il nous initie à son mood. Lourd, varié et très authentique. Benjamin Epps est-il disposé à prendre le trône ? « Booba a sorti le dernier album, ça y est je peux prendre le trône », a-t-il d’ores et déjà répondu dans Notorious, 1ère piste de son dernier projet à succès. GMTme en profite pour lui souhaiter bon vent dans sa jeune carrière à moins de 25 ans.