Gabon : plaidoyer pour l’accès aux sources gouvernementales
Dans sa démarche de consultation des forces vives de la nation, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), recevait ce 2 septembre 2023 la presse nationale et internationale. En sa qualité de représentant de la presse privée, Harold Leckat n’a pas manqué de relever la difficulté d’accès aux sources gouvernementales par certains médias privés.
Pointer les difficultés auxquelles font face les professionnels de la presse privée dans l’exercice de leur travail. Telle était la mission d’Harold Leckat ce 2 septembre 2023, à l’occasion de la convocation des professionnels de la presse par le Général Brice Oligui Nguema. Dans sa prise de parole, le Directeur de publication de Gabon Media Time n’a pas manqué de fustiger les pratiques de l’ancien régime, qui était passé maître dans l’art de verrouiller l’information gouvernementale.
Si la bonne santé d’une démocratie se mesure également par la capacité des médias à travailler sans entraves, on ne peut pas dire que ce fut le cas du Gabon ces dernières années. C’est le sens du plaidoyer d’Harold Leckat qui affirme que la presse privée porte encore « les stigmates des dysfonctionnements de nos institutions ».
Une ouverture des sources gouvernementales à tous les médias
Selon le représentant de la presse privée, l’accès aux sources, et notamment aux sources gouvernementales est devenu quasi impossible. En effet, certaines administrations publiques auraient, au fil des années, développé des médias parallèles, chargés de faire la propagande gouvernementale, privant ainsi d’autres médias de pouvoir accéder aux mêmes sources.
La présidence de la République, la Primature, les cabinets ministériels, ne sont pas des éditeurs de presse. Ces dernières années, ces lieux sont devenus des lieux d’édition de journaux, avec des contenus qui violent la législation, a-t-il affirmé. Poursuivant dans la même lancée, le patron de GMT à au nom de ses pairs, fustigé l’acharnement des autorités politiques qui selon lui, useraient des moyens de pression tels que les sanctions par la HAC ou encore la fiscalité, pour faire taire tout écrit allant à l’encontre du discours officiel.