Gabon: pénurie de médicaments contre la tuberculose, les malades exposés à la mort
C’est le triste constat fait au sein du Centre de prise en charge spécialisé de Nkembo où de nombreuses personnes vivant avec la tuberculose peinent à être ravitaillées en isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol, 4 antibiotiques prescrits dans le traitement de cette maladie. Une carence explicable par le trop peu d’intérêt du ministère de tutelle et qui pourrait être lourde de conséquences pour ces patients qui sont d’emblée exposés à une mort certaine.
Privées d’antibiotiques depuis plusieurs jours, des personnes vivant avec la tuberculose ne savent plus à quel saint se vouer. D’ailleurs, l’inconsidération du Dr. Guy Patrick Obiang Ndong face à la rupture d’antibiotiques établis comme traitement curatif dans les centres de santé habilités à leur prise en charge. Une source autorisée a confié à la rédaction de Gabon Media Time que la pénurie aurait été signalée dans les structures hospitalières où ils sont généralement approvisionnés.
La rupture de ces antibiotiques, dont le rôle principal est de ralentir la propagation de l’infection soit en bloquant la croissance de la bactérie ou en la détruisant, a conduit les personnes vivant avec la tuberculose à taper du poing sur la table. Elles ne comprennent pas la légèreté manifeste des autorités publiques dans la gestion des médicaments par les Centres de santé dont le plus connu sis à Nkembo. Une situation qui perdure sous le nez et la barbe du gouvernement.
Contacté par nos soins, le ministère de la Santé a indiqué qu’il n’y aurait aucune pénurie. Une version des faits aux antipodes de celle donnée par le personnel médical de Nkembo qui confirme la rupture d’approvisionnement. Cependant, « il s’agit d’une pénurie de première phase, c’est-à-dire, les médicaments qui sont donnés au début du traitement afin de stabiliser l’état du malade », souligne-t-elle. Une situation alarmante pour ces patients exposés à la mort sans assistance de l’État.