Gabon : Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy prend la tête de l’ANBG

C’est l’une des principales décisions du Conseil des ministres du 20 juin 2025 : Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy succède au Pr. Ruphin Ndjambou à la direction générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Une nomination qui s’inscrit dans une volonté affichée de réformer la politique de financement des études.

Sous la présidence du chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, le Conseil des ministres a entériné une série de mesures individuelles. Parmi elles, la nomination de Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy, administrateur des services économiques et financiers, diplômée de l’Institut de l’Économie et des Finances (IEF), à la tête de l’ANBG. Elle succède ainsi au Pr. Ruphin Ndjambou, en poste depuis le 8 novembre 2023.

Une gestion technocratique pour une institution stratégique

Avec cette nomination, le gouvernement semble opter pour une approche plus technique dans la gestion de l’Agence nationale des bourses. L’objectif : assainir, moderniser et rendre plus efficace un dispositif souvent décrié pour son opacité et ses lenteurs administratives.

Créée pour garantir l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur à travers des aides financières, l’ANBG s’est retrouvée au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, notamment sur la régularité des paiements et la transparence des attributions. En confiant les rênes à une gestionnaire issue du corps économique et financier, le gouvernement envoie un signal de rigueur et de réforme.

Une feuille de route attendue sur les critères d’attribution

Dans un contexte où la jeunesse constitue une priorité stratégique, cette nomination intervient alors que de nombreux étudiants attendent la mise en place de critères clairs et équitables d’attribution des aides. Plusieurs organisations estudiantines, notamment l’Union des étudiants gabonais (UEG), ont réclamé un audit de l’ANBG et une refonte de son mode de fonctionnement.

Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy aura donc la lourde tâche de restaurer la confiance entre l’État et les bénéficiaires potentiels de bourses, dans un climat où les attentes sociales sont de plus en plus fortes. Sa nomination est également perçue comme une ouverture à plus de féminisation des postes à responsabilité dans l’administration centrale.

Cette décision s’inscrit dans une dynamique de transformation de l’appareil d’État amorcée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema depuis son élection le 12 avril dernier.