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Gabon : 18 197 décès enregistrés depuis janvier 2025 !

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Le Gabon traverse une crise sanitaire et démographique sans précédent qui n’est pas sans conséquences pour les populations. Selon les données compilées par Countrymeters, un site de statistiques s’appuyant sur les chiffres du département spécialisé des États-Unis, 18 197 décès ont été enregistrés à travers le pays depuis le 1er janvier 2025. Ce chiffre, révélé ce mardi 28 octobre, suscite une vive inquiétude au sein de la population et des autorités.

Avec une population estimée à 2 502 756 habitants, le Gabon affiche un taux de mortalité particulièrement élevé pour les dix premiers mois de l’année. Ces 18 197 décès, recensés dans les services funéraires à travers le territoire, représentent près du tiers des naissances enregistrées sur la même période : 62 334 naissances ont en effet été comptabilisées depuis janvier. 

La mort, un danger vivant facile au Gabon !

Si ces chiffres témoignent d’une relative vitalité démographique, ces derniers masquent une réalité plus sombre. Le ratio entre naissances et décès interpelle. Pour 100 naissances, environ 29 décès sont enregistrés, un déséquilibre qui contraste avec la faible croissance démographique observée au cours de la dernière décennie. Ce phénomène soulève des questions cruciales sur l’état de santé publique, l’accès aux soins et les conditions de vie dans le pays.

Les causes précises de cette surmortalité restent à clarifier. Aucune épidémie majeure n’a été officiellement déclarée, mais plusieurs hypothèses circulent : vieillissement de la population, maladies chroniques non maîtrisées, accidents de la route, ou encore les conséquences persistantes de la crise sanitaire mondiale. Les autorités sanitaires n’ont pas encore communiqué de bilan officiel, mais des sources proches des hôpitaux font état d’une pression accrue.

L’urgence pour l’État de mettre le pied à l’étrier 

Face à ce constat alarmant, la société civile appelle à une enquête nationale approfondie. « Ces chiffres ne sont pas anodins. Derrière chaque décès, il y a une famille endeuillée et souvent un système de santé défaillant », dénonce un responsable d’une structure hospitalière ayant requis l’anonymat. Les citoyens, eux, expriment leur peur sur les réseaux sociaux, certains évoquant une « mortalité silencieuse » qui ronge le pays.

Le gouvernement, jusqu’ici muet sur ces statistiques, est sommé de réagir. Une transparence sur les causes de décès, un renforcement des infrastructures sanitaires et une politique de prévention deviennent urgents. Car au-delà des chiffres, c’est la cohésion nationale et l’avenir démographique du Gabon qui sont en jeu. En attendant des réponses officielles, la population retient son souffle. 18 197 vies perdues en dix mois.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. C’EST POUR DES FAITS PAREILS QU’ON DOIT VOIR DES TEXTEX DE LOIS VOTES ET AMENDES ET NON POUR INSULTES ENVERS UNE ETHNIE.
    POURQUOI LES PERSONNES MEURENT AUTANT DANS NOS STRUCTURES SANITAIRES? NOMBREUX SONT CEUX FUSTIGENT LE COMPORTEMENT DU PERSONNEL SOIGNANT, ESTIMANT QUE CES DERNIERS SONT POUR BEAUCOUP DANS CETTE AFFAIRE. D’AUTRES EN REVANCHE, PENSENT QUE LES STRUCTURES DE SANTE NE SONT PAS SUFFISAMMENT EQUIPEES. DANS TOUS LES CAS, IL FAUT ETUDIER LA QUESTION ET METTRE EN PLACE DES MECANISMES JURIDIQUES FORTS POUR REDUIRE AU MAXIMUM CE PHENOMENE

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