Gabon : Oyima diligente un audit des ordonnances en instance de règlement de 2022 à 2025

Le ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargé de la Lutte contre la Vie chère, Henri-Claude Oyima, a annoncé ce 15 septembre 2025 l’ouverture d’un audit des ordonnances en attente de règlement au Trésor public. Cette opération, qui couvre les exercices 2022 à 2025, marque une nouvelle étape dans la stratégie d’assainissement des finances publiques engagée par le gouvernement.

Concrètement, les opérateurs économiques disposant de créances sur l’État devront présenter leurs dossiers entre le 22 et le 30 septembre prochain auprès de la Task Force logée à l’immeuble Premium, au centre de Libreville. Les entreprises sont invitées à fournir des preuves détaillées de leurs prestations, allant des conventions de marchés aux factures certifiées « service fait », en passant par les déclarations sociales et fiscales, ainsi que les procès-verbaux et bons de livraison. Le ministère veut ainsi s’assurer que toutes les dépenses inscrites au Trésor correspondent à des services effectivement rendus.

Une étape décisive pour restaurer la crédibilité financière de l’État

L’avertissement d’Henri-Claude Oyima est clair « Les opérateurs qui ne se présenteront pas dans les délais prescrits verront leurs ordonnances annulées, sans possibilité de recours ». Une telle fermeté traduit la volonté des autorités de mettre fin à des pratiques opaques qui, par le passé, ont alimenté l’accumulation de dettes douteuses. Cette opération vise à libérer les finances publiques d’engagements irréguliers et à donner plus de lisibilité à la politique budgétaire du pays.

Au-delà d’une simple opération technique, cet audit apparaît comme une volonté de restaurer la crédibilité dans l’action publique. En exigeant des justificatifs précis et en instaurant des délais stricts, le ministère traduit sa volonté de renouer avec une gestion rigoureuse et crédible de ses finances. Les entreprises, quant à elles, sont désormais sommées de se conformer aux règles de transparence, condition indispensable pour maintenir une relation de confiance avec l’État.