Gabon : ouverture de l’atelier sur l’autonomisation des PME par l’accès aux marchés publics
Un atelier consacré à l’autonomisation des petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises par un meilleur accès aux marchés publics s’est ouvert ce mardi 16 décembre 2025 à Libreville. Organisée conjointement par les autorités publiques gabonais, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), cette rencontre vise à renforcer les capacités des PME pour qu’elles saisissent les opportunités offertes par les financements publics et internationaux.
Dans son discours d’ouverture, Nazaneen Ali, directrice de division à la Banque mondiale, a salué l’engagement commun pour une croissance inclusive. Cette dernière a rappelé que les PME représentent plus de 90 % des entreprises et génèrent environ 60 % des emplois en Afrique. Non sans manquer de rappeler qu’au Gabon, les projets financés par la Banque mondiale disposent d’un portefeuille de 458,5 millions de dollars, dont 344,61 millions dédiés aux marchés dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’eau, l’électricité, le numérique et les statistiques.
L’accès aux marchés publics, la clé de voûte pour les PME !
« Ces chiffres susmentionnés montrent l’ampleur des opportunités à saisir pour le secteur privé gabonais », a souligné Nazaneen Ali,. Cette dernière a plaidé pour le renforcement des capacités des PME, la formation de groupements pour les grands marchés et le respect des normes environnementales et sociales, notamment l’obligation d’au moins 30 % de main-d’œuvre locale. Dans la même veine. Minkailou Halidou Toure, chargé de programmes pays de la BAD, a souligné l’intérêt majeur de son institution. Selon le responsable de la BAD, un portefeuille actif de 650 millions d’euros est dédié au Gabon.
À cet effet, la BAD voit dans cet atelier un moyen de sensibiliser et outiller les PME dynamiques du pays pour qu’elles participent activement au développement national. « Il faut davantage les former et les encadrer pour accéder aux marchés que nous finançons », a-t-il déclaré. Une piste soutenue par Cyr Moukaga, secrétaire permanent de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), qui en a profité pour rappeler le rôle de son institution comme « gendarme » et outil de bonne gouvernance. Tout en révélant qu’une évaluation MAPS menée en 2019 avec la Banque mondiale et la BAD avait identifié la faible participation des PME comme un frein majeur.
Les PME gabonaises mises à l’écart des marchés jusqu’à 2022
La session d’échanges a été enrichie par la présentation d’une étude menée entre 2018 et 2022 par Evrard Walter Nzamba, consultant pour l’IFC/Banque mondiale. Ces travaux réalisés avec minutie ont permis de mettre le doigt sur les obstacles rencontrés par les opérateurs privés gabonais. Au nombre desquels la lenteur administrative, les retards de paiement, la bureaucratie excessive, la corruption et les exclusions injustifiées. L’auteur propose des solutions concrètes pour favoriser une économie plus stable et diversifiée. Des travaux animés qui vont servir de bases pour les autorités publiques pour l’établissement d’un environnement économique plus compétitif et inclusif. Et ce du fait que la dynamique des PME est source d’emplois.









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