Gabon: Ossouka Raponda réquisitionne les forces de l’ordre pour disperser les retraités
Censée se dérouler ce lundi 17 mai 2021 devant la Primature sise au boulevard Triomphal Omar Bongo, la manifestation pacifique des fonctionnaires retraités et des diplômés de grandes écoles aux portes de la fonction publique a été neutralisée par les éléments de Yves Barassouaga. En effet, « sous ordre de Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre », les gendarmes ont dû user de moyens dissuasifs pour annihiler les velléités d’exposer leurs maux, rapporte Gabonreview.
Annoncé comme la démarche ultime pour convaincre le gouvernement à prendre en mains leur cahier de charges, le rassemblement des fonctionnaires appelés à faire valoir leurs droits à la retraite n’a finalement pas eu lieu. Et pour cause, le chef du Gouvernement gabonais a décidé de ne pas saisir la main tendue des plaignants préférant opposer la force au dialogue. Les images rendues publiques sur la toile ce lundi 17 mai dernier se passent de commentaires. On y peut y apercevoir des agents des forces de défense les repousser avec des matraques.
Dans la foulée, les retraités et les diplômés au chômage ont tenté de comprendre la démarche des gendarmes. Ces derniers auraient expressément indiqué qu’ils agissent sous les ordres de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Un membre de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anarec) a rappelé l’intérêt de ce mouvement annulé. « Ce matin, il était prévu que les retraités présents à Libreville se retrouvent ici à la Primature pour engager un rapport de force avec le gouvernement, vu que c’est le seul langage que ce dernier comprend », a-t-il confié à notre confrère.
Poursuivant son propos, l’intéressé a relaté de manière succincte leur mésaventure vécue. « Nous avons eu l’agréable surprise de constater, même si nous le pressentions, que les forces de l’ordre ont été réquisitionnées pour empêcher notre assemblée générale », a-t-il conclu à ce propos.
Pour rappel, les retraités concernés dénoncent un oubli manifeste de l’État quant à leur pension définitive. Les laissant tirer le diable par la queue depuis 2015 pour la plupart d’entre eux. Mais aussi, la non-mise en application de la promesse faite par la ministre de la Fonction publique et celle du Budget le vendredi 30 avril dernier sur l’arrimage des retraités au nouveau système de rémunération. Les retraités n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin.