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Gabon : Ossouka Raponda affiche au grand jour le statut de parti État du PDG ! 

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Décidément, le processus électoral dévoile peu à peu quelques bizarreries. La dernière en date est sans aucun doute la convocation pour le moins curieuse publiée par le quotidien L’Union le mercredi 19 juillet 2023 invitant des responsables d’institution, de l’administration publique et privée, des parlementaires et membres du gouvernement, à l’initiative de la non moins Vice-présidente de la République Rose Christiane Ossouka Raponda.  

Le principe de « Parti unique » serait-il toujours en vigueur au Gabon ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu des actions quelque peu ambiguës de certaines personnalités politiques qui depuis des années confondent le cadre républicain et partisan. Dernière illustration de cette pensée au ras des pâquerettes, l’appel lancé par le membre du Comité permanent du Bureau politique, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui se présentant sous la fonction de Vice-présidente de la République, s’est arrogée le droit de convoquer institution et hauts responsables de l’administration publique. 

Ossouka Raponda, hiérarque du PDG convoque des Institutions

En effet, dans le communiqué pondu par ses services, l’ancien maire de la commune de Libreville, qui visiblement tente maladroitement de faire du terrain, convoque non seulement le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Julien Nkoghe Bekale, institution n’étant pas placée sous son autorité, les membres du gouvernement, les parlementaires, les Hauts commissaires et commissaires, mais aussi les hauts cadres et cadres des administrations et entreprises publiques, parapubliques et privées. Une convocation pour le moins incompréhensible puisque l’objet de ladite rencontre était placé sous le sceau d’une rencontre politique du Parti démocratique gabonais. 

De quoi se questionner sur la méconnaissance des principes républicains qui met les institutions et l’État au-dessus des considérations partisanes. En convoquant cette rencontre en usant de sa position de Vice-présidente de la République, Rose Christiane Ossouka Raponda semble méconnaître les limites entre ses fonctions institutionnelles et politiques, mais prête également le flanc à l’idée que l’administration gabonaise seraient le terreau du « Parti de masse ». 

Sauf à croire que l’exécutif, comme en 1968, ait insidieusement décidé de restaurer le parti unique et de renier tous les droits d’un citoyen à appartenir à une autre formation politique. Il faut dire qu’en cette période électorale, ce genre d’agissement donne du grain à moudre à l’opposition qui estime que le parti au pouvoir userait des moyens de l’État qu’il confondrait à son patrimoine.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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