Gabon : Oligui Nguema promet des sanctions fermes contre les orpailleurs illégaux

Recentrer la politique en matière d’exploitation de l’or, de sorte à intégrer au budget de l’Etat les recettes tirées de ce secteur. C’est tout le sens des priorités gouvernementales, au regard des besoins importants en financements pour tenir l’objectif des 7 200 milliards de FCFA de budget l’année prochaine. C’est suivant ces objectifs que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu ce 8 octobre les opérateurs du secteur aurifère et principalement ceux impliqués dans l’exploitation de l’or.
Au cours de cette rencontre, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté d’assainir ce secteur stratégique, largement dominé par l’orpaillage artisanal illégal. « Souhaitant faire de ce secteur un levier de développement local et de création d’emplois, le Chef de l’État a instruit le gouvernement à mettre en place un cadre réglementaire strict et efficace », précise le communiqué de presse délivré à la suite de cette rencontre. Ainsi, parmi les réponses à apporter en vue de répondre à ces attentes, Brice Clotaire Oligui Nguema a martelé la nécessité de sanctionner fermement les personnes exerçant dans l’illégalité.
Plus d’un milliard de FCFA de Kg d’or déjà saisi
Il faut dire que ce secteur est gangrené par des pratiques illégales qui ont connu une forte recrudescence ces dernières années. Selon les autorités, des enquêtes menées ont permis à ce jour « l’interpellation de nombreux orpailleurs clandestins, principalement étrangers, dans les localités de Ndjolé, Makokou, Mitzic, entre autres ». Par ailleurs plusieurs kilogrammes d’or, « représentant une valeur de plus d’un milliard de francs CFA, ont été saisis ». Avec cette rencontre, le chef du gouvernement donne ainsi le ton, en vue d’accentuer la pression sur les trafiquants.
Parmi les autres mesures fortes annoncées pour lutter contre le trafic de l’or figurent aussi la réalisation d’un audit complet, du secteur aurifère, l’organisation de missions de contrôle pour interdire toute exploitation sans permis, la mise en place d’un système de surveillance satellitaire, l’interdiction de l’exploitation artisanale non encadrée, le retrait des permis aux exploitants en infraction, ou encore la réduction du nombre de permis délivrés et interdiction des collectes par des particuliers, entre autres. Gageons que les sectoriels sauront traduire en actes concrets les directives du chef de l’Etat.
GMT TV