Gabon : Oligui Nguema place l’humain au cœur de la politique environnementale
À l’écoute des préoccupations exprimées par les acteurs du secteur environnemental et les populations rurales, le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a réaffirmé sa volonté de faire de l’humain le socle de l’action publique. De la situation précaire des écogardes à la recrudescence des conflits homme-faune, en passant par la réflexion sur une commercialisation encadrée de la viande de buffle, le Chef de l’État trace les contours d’une gouvernance environnementale plus équilibrée et plus juste.
Le message est clair : la protection de l’environnement ne saurait se faire au détriment des Gabonais. Conscient des difficultés structurelles que traverse le secteur environnemental, fragilisé notamment par la suspension de certains financements, le Président de la République a tenu à saluer l’engagement constant des écogardes, en première ligne dans la préservation du patrimoine naturel national.
Écogardes et reconnaissance institutionnelle
Ces acteurs essentiels, parfois confrontés à plusieurs mois d’arriérés de salaire, évoluent dans une précarité incompatible avec l’importance stratégique de leur mission. Face à cette réalité, Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit le gouvernement d’examiner les modalités de leur intégration à la fonction publique, afin de sécuriser leur statut et de garantir la continuité de leurs actions sur le terrain.

L’intégration envisagée des écogardes dans l’administration publique marque un tournant. Elle répond à une exigence de justice sociale, mais aussi d’efficacité. Pour le Chef de l’État, il ne peut y avoir de politique environnementale crédible sans des femmes et des hommes reconnus, protégés et correctement rémunérés. Cette orientation traduit une volonté de rompre avec la précarisation silencieuse de ceux qui assurent, souvent au péril de leur sécurité, la protection des écosystèmes gabonais.
Conflits homme-faune : une urgence rurale
Très attentif aux drames vécus dans les zones rurales, le Président s’est également penché sur la montée préoccupante des conflits homme-faune. Ces affrontements récurrents, parfois mortels, nourrissent un sentiment d’abandon au sein des communautés exposées. En réponse, il a exigé le renforcement des barrières électriques, l’élaboration d’une politique de régulation adaptée et une réflexion approfondie sur l’évolution du cadre juridique.

L’objectif affiché est clair : protéger la biodiversité sans sacrifier la sécurité et la vie des citoyens, notamment lorsque ceux-ci agissent pour se défendre face à des menaces immédiates.
Vers une réflexion sur la viande de buffle
Enfin, prenant acte des attentes exprimées par de nombreux compatriotes, le Chef de l’État a demandé l’ouverture d’une réflexion sur la commercialisation encadrée de la viande de buffle. Une démarche qui se veut pragmatique, conciliant impératifs environnementaux, réalités économiques locales et respect des équilibres écologiques.
À travers ces orientations, Brice Clotaire Oligui Nguema réaffirme une ligne directrice : protéger la nature, oui, mais toujours en protégeant les Gabonais. Une vision qui place l’humain au centre, sans renoncer à l’exigence de durabilité.








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