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Gabon : Oligui Nguema impose une limitation stricte du nombre de membres dans les cabinets ministériels

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Dans un souci d’efficacité et de rationalisation de l’appareil administratif, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a acté, lors du Conseil des ministres du 20 juin 2025, une nouvelle structuration des cabinets ministériels. Désormais, chaque ministre devra composer son équipe dans des limites précises, avec un effectif réduit mais optimisé.

Réuni au Palais du bord de mer sous la présidence du chef de l’État, le Conseil des ministres a entériné une série de mesures destinées à renforcer la performance des institutions. Parmi les plus notables figure un décret fixant une limite au nombre de collaborateurs au sein des cabinets ministériels. Une décision qui s’inscrit dans une volonté claire de rupture avec les pratiques d’accumulation des postes et de gaspillage des ressources publiques.

Des effectifs calibrés selon le rang ministériel

Selon le communiqué lu par la porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, le cabinet d’un ministre d’État comprendra désormais un Directeur de cabinet, dix conseillers, des chargés d’études, des chargés de mission et un personnel de soutien limité (secrétaires, chauffeurs, agents de sécurité et protocole). Un ministre « classique » ne pourra, lui, disposer que de neuf conseillers dans des conditions similaires.

Quant aux ministres délégués, leurs équipes seront plus resserrées : deux conseillers seulement, outre un Directeur de cabinet et quelques agents d’appui. Cette configuration vise, selon les autorités, à adapter les moyens humains aux missions réelles, tout en promouvant l’efficacité.

Défense et Intérieur : des cabinets spécifiques autorisés

Deux ministères font toutefois exception. Du fait de leurs attributions sensibles, les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur bénéficieront chacun d’un cabinet spécialisé. Le premier disposera d’un cabinet militaire, le second d’un cabinet sécuritaire, tous deux comprenant un Directeur de cabinet, un Chef de cabinet, des conseillers et des chargés d’études.

Pour le président Oligui Nguema, cette réforme vise à « renforcer la discipline, la cohérence et la performance » de l’action gouvernementale. Elle répond également à un impératif budgétaire dans un contexte où la réduction du train de vie de l’État constitue une priorité.

Une réforme qui pourrait assainir la gestion publique

Saluée par certains observateurs comme une mesure de bon sens, cette rationalisation des cabinets marque un pas supplémentaire dans la volonté du chef de l’État de rompre avec la gabegie administrative. Elle vient s’ajouter aux nombreuses réformes déjà engagées depuis l’investiture du président élu le 12 avril 2025, parmi lesquelles la réforme des marchés publics ou la lutte contre les effectifs fictifs. Reste désormais à observer la mise en œuvre effective de cette mesure, dans un environnement parfois marqué par des résistances internes. Mais l’orientation est claire : moins de courtisans, plus de résultats.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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