Gabon : Oligui Nguema exige une révision des parts de l’État dans la CIMAF
Le 16 décembre dernier, le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, a réaffirmé sa volonté indéfectible de refonder les bases du partenariat économique au Gabon. Lors de l’audience accordé aux responsables du groupe CIMAF (Ciment d’Afrique), le chef de l’Etat a clairement manifesté son ambition d’instaurer des règles économiques plus équitables, ancrées dans une logique de souveraineté économique, de création de valeur ajoutée, et d’emploi pour les Gabonais.
Au cours de ces rencontres, le PDG de CIMAF, Anas Sefroui, ainsi que des responsables du groupe chinois Hunan Xinzhonao Investment, ont présenté leurs activités, mettant en avant leur expertise dans les secteurs industriels et miniers, ainsi que leurs visions d’investissement pour le Gabon. Ces échanges traduisent la volonté du gouvernement de mettre un terme aux pratiques économiques du passé, souvent entachées de conventions désavantageuses pour l’État.
En plus des engagements financiers, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a mis l’accent sur des priorités essentielles : l’industrialisation du pays et l’insertion professionnelle des Gabonais. À ce titre, il a conditionné l’achèvement de l’usine CIMAF de Franceville pour septembre 2026, avec une capacité de production projetée de 1,85 million de tonnes de ciment par an. Ce projet de réinvestissement vise à moderniser les installations industrielles et à dynamiser l’économie de la province du Haut-Ogooué, tout en favorisant l’emploi des jeunes Gabonais.
Une augmentation de la participation de l’État dans la CIMAF
Dans cette impulsion, le président a exigé une augmentation significative de la participation de l’État gabonais dans le capital de CIMAF. Cette demande s’inscrit dans une stratégie plus large visant à reconquérir la souveraineté économique et à rétablir une répartition plus équitable des richesses générées sur le territoire. Les partenaires étrangers sont désormais appelés à adapter leurs projets à ces nouvelles exigences.
En posant des conditions claires et des échéances précises, le président Oligui Nguema envoie un message fort au monde des affaires : l’ère des accords désavantageux est révolue. Désormais, tout investissement au Gabon devra se conformer à des principes de développement durable, de transparence et de création de valeur partagée, au bénéfice exclusif des intérêts de la nation gabonaise.
Ces nouvelles orientations témoignent d’une volonté affirmée de bâtir un Gabon plus autonome, où la prospérité profitera à toutes les couches de la population.









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