Gabon : Oligui Nguema appelle au licenciement des fonctionnaires absentéistes

En visite surprise au ministère de la Fonction publique, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a haussé le ton contre l’absentéisme et l’inefficacité administrative. Devant les responsables du département, il a exigé des rapports circonstanciés et suggéré des licenciements, tout en plaidant pour l’intégration de jeunes gabonais formés au numérique afin d’accélérer la modernisation de l’État.

Ce lundi 15 décembre 2025, la descente inopinée du chef de l’État au ministère de la Fonction publique a pris des allures de recadrage sévère. Face à des agents et responsables administratifs, en tête desquels le secrétaire général du ministère Jonas Sambi, Brice Clotaire Oligui Nguema a dénoncé une situation qu’il juge incompatible avec les ambitions de redressement national. « Ceux qui ne viennent pas au travail, vous faites des rapports au Secrétaire général et je veux des licenciements », a-t-il lancé, sans détours.

Tolérance zéro face à l’inefficacité

Au cœur de l’intervention du premier fonctionnaire du pays, un message clair : la Fonction publique doit se renouveler. Brice Clotaire Oligui Nguema a appelé à donner leur chance aux jeunes Gabonais diplômés, issus des universités et écoles de formation, prêts à s’investir pleinement. « Il y a des Gabonais sortis des universités qui sont prêts à travailler et qui ont les mêmes diplômes que vous », a-t-il rappelé.

La digitalisation des procédures, longtemps annoncée mais rarement aboutie, doit désormais devenir une réalité. Sans nier la réalité du vieillissement de certains agents, le président a toutefois estimé que cette situation ne saurait justifier l’absentéisme ou la lenteur chronique. « Ils sont peut-être fatigués par le poids de l’âge, ils ne peuvent pas venir au travail à 7h30, il n’y a pas de problème. On ne va pas les déranger », a-t-il concédé, avant d’assumer la conséquence logique : laisser la place à ceux qui peuvent et veulent travailler.

Cette sortie du président de la République marque une ligne dure contre l’inefficacité et la complaisance. Elle s’inscrit dans la continuité des réformes de la Ve République, où la performance, la redevabilité et la discipline sont présentées comme les nouveaux piliers de l’action publique.