Gabon : Oligui Nguema annonce la fin de l’importation du Clinker dès janvier 2027

Le Conseil des ministres qui s’est tenu ce lundi 08 septembre 2025, sous la houlette du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé une décision qui pourrait transformer l’économie gabonaise. Il s’agit de l’interdiction de l’importation de clinker. Prévue entrée en vigueur le 1er janvier 2027, cette mesure stratégique vise à dynamiser le secteur industriel local et à assurer une production nationale de ciment moins dépendante des importations.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre de souveraineté économique visant à créer de la valeur ajoutée sur le territoire gabonais. En stoppant l’importation massive de clinker étranger, le gouvernement espère encourager les investisseurs à développer des cimenteries locales. L’effet escompté est double : non seulement cela boostera la production de ciment « made in Gabon », mais cela créera également des emplois et diminuera la fuite de devises à l’étranger.
Favoriser la production locale de clinker
Cette mesure annoncée lors du Conseil des ministres apparaît comme un signal fort destiné aux acteurs du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ainsi qu’à l’industrie. Néanmoins, la mise en œuvre de cette interdiction posera des défis. Si l’intention de favoriser la production locale est manifeste, la question demeure quant à la capacité actuelle des cimenteries gabonaises à répondre à l’ensemble de la demande nationale.
Une transition rapide vers une production exclusivement locale pourrait engendrer des tensions sur le marché si les capacités de production ne sont pas significativement augmentées avant 2027. Le gouvernement devra donc veiller à ce que les investissements nécessaires soient réalisés pour éviter toute pénurie et garantir la stabilité des prix dans le secteur de la construction.
Cette nouvelle orientation pour le ciment pourrait marquer un tournant majeur dans l’économie gabonaise, favorisant à la fois l’autonomie industrielle et la création d’emplois. Reste à voir comment les acteurs de l’industrie et les autorités s’ajusteront à ce nouvel environnement économique.
Mariska IKAPI
GMT TV