Gabon : « Oligui doit rester », le kounabelisme remis au goût du jour ?
C’est assurément l’entendement des populations après la sortie houleuse de cette association à caractère politique née des cendres du Kouna Bongo-PDG. En effet, son promoteur, Olivier Emvo, Secrétaire général du Bloc Démocratique Chrétien (BDC), parti de l’ancienne majorité a mis dans l’escarcelle de la transition un nouvel outil de propagande dénommé « Oligui doit rester ». Une pratique répugnante qui aura avili l’image de la politique au Gabon.
L’achat de consciences par le canal de caisses de résonance dénommées par le clan Bongo Kounabélisme a été au fil des ans, presqu’érigé en dogme. Des groupes d’animation aux médias en passant par les associations, l’objectif est le même: valoriser le larbinisme ordurier. A telle enseigne que ces cellules abjectes, qui échappent à la méritocratie, s’étaient érigées en centres de formation des futurs dirigeants aux ordres de l’hominalisme et non à la mère patrie. Une résurgence perceptible avec la création d’outil tel que « Oligui doit rester » et ce, en cette délicate période de transition.
Olivier Emvo à pied d’œuvre pour détruire la vision de la transition ?
Si son promoteur affirme ne pas faire « dans le kounabelisme fautif », il admet néanmoins verser dans le kounabélisme, mais pas fautif. Un mélange des genres propre à ceux là, qui entouraient le président déchu. Il semble donc clair comme de l’eau de roche que faire des pieds et de mains pour pousser un héros national à nourrir des ambitions qu’il n’a pas encore affichées, c’est contribuer à créer du flou autour de ce dernier. Pis, en laissant libre cours à ce genre d’initiatives peu scrupuleuses, le résultat pourrait être de raviver des méthodes qui doivent disparaître.
Une lecture des faits qui devrait interpeller le Chef de l’Etat de transition qui s’est pourtant positionné comme le bâtisseur d’un Gabon meilleur que celui d’Ali Bongo Ondimba pendant 14 ans de gabegie et de copains-coquins. Il va sans dire qu’en actant cette vision nationaliste qui répond aux attentes du peuple, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema n’a pas besoin de soutien d’un groupuscules d’anciens pro Bongo tels que le sulfureux Olivier Emvo, qui est à la fois membre, secrétaire général en plus d’être porte-parole d’un mouvement dont le dossier de reconnaissance officielle n’est heureusement pas encore déposé au ministère de l’intérieur.
Au final et en tout état de cause, comment une formule qui aura causé, en partie, la chute d’Ali Bongo, peut-elle aider celui qui aura mené l’opération libération du Gabon ? Comment comprendre que de nos jours, le kounabélisme ait pu être autant érigé en courant de pensée? Des questions qui resteront sans doute sans réponse au regard du nombre d’adeptes. Il revient très rapidement aux autorités publiques en exercice, de mettre en place des pare-feu pour ne pas tomber dans le piège de ces perfides trompeurs ennemis de la liberté.
Vous n’avez plus honte !!! Olivier Emvo ndzidzi ?????