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Gabon : nouvelle menace sur la rentrée scolaire 2025-2026

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À quelques semaines de la rentrée scolaire 2025-2026, la Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale (FESEENA) a lancé un avertissement sans équivoque au gouvernement. Lors d’un point de presse tenu le lundi 11 août 20225 au siège de Dynamique unitaire à Awendjé, le secrétaire général par intérim de cette organisation syndicale, Christian Moundounga, a fait part de l’inquiétude grandissante parmi les enseignants, soulignant que si leurs revendications ne sont pas prises en compte, la trêve tacite observée depuis le début de la Transition pourrait bien prendre fin.

Lors de son intervention, le leader syndical a dénoncé le silence persistant des autorités face aux doléances déjà exprimées par le corps enseignant. «Aucun chronogramme ni communication n’a été partagé par le nouveau gouvernement sur ces questions », a-t-il déploré. Les inquiétudes des syndicalistes sont d’autant plus pressantes, car leurs revendications, considérées comme urgentes, sont persistantes et anciennes. 

Parmi elles figurent la régularisation des situations administratives gelées pendant plus de dix ans, le versement de la prime d’éloignement et des solutions concrètes concernant le logement des enseignants. La FESEENA réclame des mesures effectives avec des répercussions financières immédiates, estimant que les avancées récemment observées, telles que le recrutement dans les disciplines scientifiques et la relance des concours à l’École nationale supérieure (ENS) et à l’École nationale des enseignants (ENI), sont insuffisantes.

Une réforme pédagogique contestée

Un autre point de discorde concerne la généralisation de l’Approche par compétences (APC) dans l’enseignement secondaire, prévue depuis l’année scolaire 2024-2025. Selon la FESEENA, cette réforme est prématurée et pose des problèmes sérieux, tels que l’absence de concertation préalable, le manque évident de matériel didactique adapté, des formations insuffisantes pour les enseignants et des classes surchargées allant au-delà des 35 élèves recommandés. « Comment transformer l’école sans outils adaptés ? », s’est interrogé Christian Moundounga, appelant à un report de l’extension de l’APC et à une évaluation indépendante de cette réforme.

Face à l’inaction persistante du gouvernement, la FESEENA a décidé de s’adresser directement au président de la République, chef du gouvernement. Elle lui demande d’agir rapidement, en prévision de la rentrée scolaire prévue pour le mois de septembre prochain. Les enseignants réclament également une revalorisation salariale, une régularisation de leur situation administrative avec un impact financier tangible, et une révision de la réforme APC.

« L’enseignant mérite dignité et respect. Une société ne se construit pas sans éducation », a conclu M. Moundounga, avertissant que l’absence de réponses aux revendications des enseignants pourrait entraîner une grogne généralisée au sein des établissements scolaires.

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