Gabon: Nicole Assélé refuse de quitter le CLR
Le bras de fer est résolument engagé au Centre des libéraux réformateurs (CLR) entre celle qui se considère toujours comme déléguée générale du parti, Nicole Assélé et son père Jean Boniface Assélé, président fondateur dudit parti. Virée par le dernier cité, avec trois autres cadres, pour indiscipline, Nicole Assélé signe et persiste qu’elle est toujours membre du CLR. Soutenant qu’elle a été élue par un congrès et ne partira que par ce même congrès. Un clash qui laisse déjà entrevoir un feuilleton digne de la famille Le Pen en France.
Nicole Assele ne veut visiblement pas lâcher du lest, dans le conflit qui l’oppose à son père. Exclue définitivement du Centre des libéraux réformateurs (CLR) le président fondateur du parti, pour indiscipline, celle qui se considère toujours comme déléguée générale du CLR, refuse de partir.
Se voulant légaliste, elle aurait souhaité que cette exclusion se fasse conformément aux statuts et règlement en vigueur au CLR. Pour Nicole Assélé, Jean Boniface Assélé, en tant que président du conseil politique, ne peut prendre la décision unilatérale de l’exclure, au détriment du congrès, instance décisionnelle suprême par lequel elle a été élue déléguée générale du CLR. « Jean Boniface Assélé, qui fait fi de ces dispositions et souhaite s’attribuer les prérogatives du directoire du parti », a-t-elle laissé entendre.
Elle n’a d’ailleurs pas manqué de réaffirmer que la décision du président du conseil politique est nulle et nul effet, avant de réaffirmer son appartenance au CLR. « J’ai été élue en congrès pour cinq ans, mon mandat court jusqu’en 2024. Pour m’enlever, il faut un autre congrès. Pour exclure un militant simple du parti, il faut un conseil de discipline et après le conseil de discipline, il n’y a que le conseil politique qui peut valider l’exclusion d’un militant. », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, l’ancien ministre des Sports s’est voulu rassurant quant aux relations entre son père et elle. « Jean Boniface Assélé et Nicole Assélé n’ont pas de problème. C’est mon père, je l’aime beaucoup et je le respecte. Maintenant, le président du Conseil politique et le délégué général du CLR ont un petit souci au niveau de la compréhension, d’interprétation des textes et du respect des textes», a-t-elle souligné.