Gabon: Nestor Mbou toujours en attente de la déclaration des biens d’Ossouka Raponda
En campagne de sensibilisation depuis un peu plus de trois semaines à l’intérieur du pays, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) était la semaine écoulée dans les villes de Koulamoutou et Lastourville. Occasion pour le président de cette autorité administrative indépendante de rappeler à l’ensemble des dépositaires de l’autorité de l’Etat l’obligation de déclarer ses biens avant sa prise de fonction. Une invite qui sied bien à l’actuel Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui n’a jamais daigné se plier à cet exercice.
Si l’article 5 nouveau de la loi n°002/2003 du 17 mai 2003 décline la procédure de déclaration de biens de « tout dépositaire de l’Etat » précisant que celle-ci doit être faite « avant son entrée en fonction, tous les trois ans pendant la durée de celle-ci et au moment de la cessation de ladite fonction », plusieurs fonctionnaires semblent ne pas être motivés pour se plier à cette exigence légal.
C’est donc dans l’optique de sensibiliser l’ensemble des agents dépositaires de l’autorité de l’Etat que la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a entrepris une campagne depuis un peu plus de 3 semaines à l’intérieur du pays. Occasion pour le président de cette autorité administrative indépendante d’interpeller l’obligation pour l’ensemble des agents de l’Etat de déclarer ses biens.
« Nous sommes à l’heure de la bonne gouvernance, donc dans la transparence des deniers de l’Etat. Ne pas déclarer ses biens lors de sa prise de fonction ou la cessation desdites fonctions, vous expose à de lourdes amendes, au relèvement de vos charges et même à la prison tel que prévu par les textes en vigueur », a martelé Nestor Mbou.
Une interpellation qui s’applique à l’actuel Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui depuis sa nomination le jeudi 16 juillet 2020 n’a jamais daigné se plier à cet exercice. Un fait pour le moins curieux alors que son prédécesseur Julien Nkoghe Bekale s’était acquitté de cette obligation le mardi 19 novembre 2019 à la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite.
Pis, le chef du gouvernement et ses ministres n’ont jamais évoqué l’éventualité du respect des dispositions légales ramant à contre courant de la volonté du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a fait de la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption une des priorités de son second septennat.