Gabon : Ndong Sima démonte l’accusation de «parti tribal» et étale ses candidatures multi-provinces

La réplique de Raymond Ndong Sima ne s’est pas fait attendre comme il l’avait promis. Accusé par le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, de confiner son parti à une base ethnique, le président de l’Alliance patriotique a présenté un inventaire détaillé de ses investitures. « Nous avons aligné 20 candidats aux législatives et 16 listes locales dans six provinces du pays. Où est donc le tribalisme ? », a-t-il interrogé, dénonçant une « contre-vérité » et une « stigmatisation nauséabonde ».
Des chiffres et des faits contre l’accusation. Pour appuyer sa défense, Ndong Sima a rappelé les chiffres : 4 candidatures législatives et 6 locales dans l’Estuaire (G1), 1+1 dans l’Ogooué-Maritime (G5), 2+1 dans l’Ogooué-Ivindo (G6), 1 dans le Woleu-Ntem (G7), 1 dans l’Ogooué-Lolo (G8) et 11+8 dans le Haut-Ogooué (G9). « Nous sommes présents de Libreville à Port-Gentil, de Lastourville à Oyem, de Bitam à Minvoul, en passant par Medouneu et Mitzic », a-t-il précisé, évoquant ses propres déplacements de terrain pour soutenir ses candidats.
« Erreur ou mensonge » : le dilemme posé à Moundounga
L’ancien Premier ministre a ensuite choisi l’angle frontal. « Soit le vice-président a été mal informé, ce qui est grave à ce niveau de responsabilité, soit il a volontairement menti pour tenter de réduire l’Alliance patriotique à une étiquette tribale », a-t-il martelé. Deux hypothèses qu’il juge « pitoyables et indignes » du débat républicain.
Le refus du tribalisme politique
Raymond Ndong Sima a aussi convoqué son parcours pour démontrer son ouverture. « À chaque étape de ma carrière, mes collaborateurs venaient de toutes les régions du pays. Quand j’étais ministre, mon directeur de cabinet était Patrick Moundounga. Premier ministre, mon directeur adjoint de cabinet était Jérôme Mabika, de la Nyanga ». Pour lui, l’accusation de tribalisme est non seulement fausse, mais « nauséabonde », car elle vise à diviser les Gabonaises et les Gabonais dans une Ve République naissante et qui se veut inclusive.
En replaçant le débat sur le terrain des faits vérifiables et du pluralisme politique, Raymond Ndong Sima cherche à retourner l’attaque : loin d’être une formation « tribale », l’Alliance patriotique revendique une implantation nationale et un ancrage républicain.
GMT TV